Culte de l'Ascension, diffusé en direct et en Eurovision de Brumath (F)

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Nous fêtons l'Ascension. Mais que signifie cette fête pour nous? Elle est cet évènement entre Pâques et Pentecôte, où Jésus rejoint le Père éternel. En fait, cet évènement nous montre une réalité fondamentale du Christ : Christ est fils de Dieu, Christ est fils de l'homme. Il est du ciel et de la terre. Et nous, à sa suite, nous le devenons. Avec lui, nous sommes enracinés dans notre vie terrestre, avec nos joies et nos peines, nos bonheurs et nos souffrances. Avec lui, nous sommes de Dieu, avec ce que cela peut signifier comme promesses, réconfort, paix.

Avec le Christ, nous sommes d’ici et d’en haut à la fois. La Bonne Nouvelle de Dieu en Jésus-Christ nous donne de voir chaque chose, chaque événement, chaque souffrance sous cet angle particulier, avec cette lumière unique, une lumière venue d’en haut.

Cette lumière, elle était là tout au long de la vie terrestre de Jésus. Elle était là au moment de la transfiguration sur la montagne avec trois de ses disciples et alors que son visage se fit éclatant et son vêtement blanc comme la lumière...
Elle était là au moment de sa mort lorsque le voile du temple se déchira...
Elle était là au matin de Pâques, et qu'un ange accueillit les femmes au tombeau vide...
Elle était là sur le chemin d'Emmaüs, et dans la cène qui réunit Jésus et les deux disciples...
Cette réalité transfigurée, cette lumière bienfaisante, elle est là aussi pour nous tous, tout au long de notre vie... Elle était en Jésus.

Cette réalité transfigurée, cette lumière bienfaisante, elle est là aussi pour nous tous, tout au long de notre vie...
Oui, avec le Christ, nous sommes d’ici et d’en haut à la fois. Avec lui, nous sommes fils et filles d'hommes, fils et filles de Dieu. La terre et le ciel réunis. Au regard de l'histoire de l'humanité, cette affirmation est nouvelle. Car jusque-là, le haut et le bas étaient bien séparés. On essayait bien d'y monter par tous les moyens, mais peine perdue, le ciel paraissait toujours inaccessible.

Essayer de monter au ciel par nos propres efforts, atteindre la perfection, justifier sa vie avec ses propres forces ne sert à rien. Car le ciel nous est donné ici-bas, à portée de main. « Je suis le cep, vous êtes les sarments, celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruits ».

La seule chose à faire, c’est de... laisser faire, lâcher prise... Avec Dieu, tout se passe comme si quelqu’un avait semé la graine du Royaume des cieux en notre cœur et que la graine poussait d’elle-même. Il suffit de la laisser s’épanouir, s’ouvrir à son désir de grandir.

Avec le Christ, nous sommes d’ici et d’en haut à la fois. Nous avons les pieds sur terre et le front dans le ciel. Notre vie est bien d’ici, et pourtant Dieu nous offre de la voir transfigurée, illuminée des cieux.

C’est tout un chemin. Je crois qu’il commence par une étape oh combien difficile : accepter d’être soi-même, ni plus ni moins. Se reconnaître enfant de Dieu. Avec toute son histoire, ses hauts et ses bas. Avec ses réussites et victoires, et ses échecs et désirs inavouables. Avec ses lumières et ses zones d’ombres. Avec ses bonheurs et ses souffrances indicibles.
Oui, t’aimer toi-même, reconnaître que tu es précieux, aimé. Aimer ton histoire comme une histoire qui a du sens. Aimer ton histoire même si elle parsemée de ruptures et de cassures, de fautes et blessures. Chacune, chacun est enfant d'un même Père, un être promis à la lumière. Une affirmation à recevoir, à vivre, à annoncer, à partager. À chacune, à chacun, Dieu dit, comme il l'a dit à Jésus lors de son baptême : « Tu es ma fille, tu es mon fils bien-aimé, en toi je mets toute mon affection ».
C’est quelquefois difficile de sentir que l'on est aimé, de se laisser aller à cet amour, de se laisser transfigurer. C'est ouvrir la porte de son cœur. C'est laisser briser les chaînes qui nous tenaillent, qui nous figent, pour se laisser porter par cette relation d'amour et de confiance.
C'est briser alors les chaînes des peurs, des haines, des rancœurs.
C'est trouver la force et la patience des changements, des conversions, de la paix et de la joie intérieures.
Porté par cette assurance, je peux avancer avec confiance. Je peux être bienveillant avec moi-même. Je peux me laisser bénir par Dieu, me laisser aimer par lui.
Car Son amour est pardon, réconfort, force, espérance, persévérance, résurrection.
C'est dans le concret de ma vie que je peux vivre cela et poser un regard autre sur notre réalité, de la voir comme habitée de Dieu.

C’est cela que nous fêtons à l’Ascension, je crois. Christ a été enlevé au ciel, il est à la droite du Père, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité. Pour nous permettre de vivre plus pleinement sa présence au cœur de notre vie. Pour mieux nous donner de sentir sa tendresse à l’œuvre dans notre existence. Il est monté au ciel, pour mieux dire que le ciel est ouvert, que ciel et terre se touchent désormais, et que notre réalité est ouverte, portée, accompagnée...

Amen.

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