Culte de la Nuit de Noël, transmis en direct du Temple d'Avenches (VD)

Alexandra Urfer Jungen
No video provider was found to handle the given URL. See the documentation for more information.

Elisée :
Quel bel accueil nous avons reçu dans cette église !

Joseph :
Grâce à toi mon ami, avec ta gaité et ta bonne humeur, tu donnes le sourire à tous ceux qui te croisent ; ils rient avec toi et les portes s’ouvrent pour Marie, pour moi et l’enfant.

Elisée:
Tu sais, je trouve que Marie et toi, vous avez gagné en confiance… J’ai souvent l’impression que vous êtes sûrs et certains que tout ce qui est nécessaire pour vous et l’enfant vous sera donné au fur et à mesure du chemin.
Et même quand vous êtes épuisés de fatigue, à l’étape du soir, tous les amis qui nous accueillent dans leur maison, tous ressentent qu’il y a, dans votre cœur, encore un coin disponible pour les écouter. Et ça aussi, ça fait que les portes s’ouvrent !

Joseph :
Tu sais Elisée, en toute amitié je dois te dire… Au début, quand nous t’avons rencontré, Marie et moi, tu nous saoulais un peu ! Tu parlais tout le temps ! Comment est-il possible d’être aussi bavard ? Comment voyager avec un tel moulin à parole ?
Mais elle et moi nous avons reparlé bien souvent de cette soirée où nous avons croisé ta route. Nous t’avons rencontré au bon moment ! Tu avais trouvé un abri pour la nuit, tu nous as fait de la place autour d’un bon feu.
Tu aimes parler mon ami, mais en plus tu n’as pas ton pareil pour distinguer un refuge au milieu des rochers. Tu t’es éloigné un moment et tu es revenu les bras chargés de branches sèches; quelques gestes rapides et précis et de bonnes flammes réchauffaient les quatre murs du refuge ! Marie t’a remercié, elle était transie de froid !
Tu sais, nous t’avons tout de suite beaucoup aimé ! Pas seulement pour ton habileté à choisir les meilleurs chemins, mais aussi parce que ta bonne humeur est si contagieuse ! Nous arrivons dans la cour d’une maison, tu racontes une de tes bonnes histoires, les villageois rient et se tapent sur les cuisses. Et nous sommes invités à leur table et Marie peut se reposer dans une chambre d’amis chauffée et confortable.
Et moi, je sais que tu as compris mieux que personne que nous avions, Marie et moi, à veiller sur un trésor qui nous a été confié.
Nous aimons bien que tu te moques de nous, que tu nous appelles « les silencieux », « les songeurs ». Nous savons que tu nous aimes ! Et cela nous fait du bien.
Elisée, tu as été notre premier compagnon de route, et tous les siècles il y aura, sur d’autres chemins, des amis comme toi qui viendront à nous pour nous offrir leur aide, un pain de leur four, du lait, du vin, un endroit sûr où Marie pourra se reposer en sécurité.

Joseph :
Merci sur la terre à tous ceux qui font bon accueil ! Et merci à tous ceux qui savent voir les belles choses qui prennent naissance dans la vie de leurs voisins ! et s’en réjouissent !

Elisée:
Et allez les violons ! « Et merci à tous ceux qui font bon accueil et … comment il a dit ça ? Qui reconnaissent les belles choses qui prennent naissance chez leurs voisins ? Ha, ha, ha. J’adore quand tu te lances ! Tu devrais parler plus souvent. Ha, ha, ha.

Joseph :
Marre-toi, rigole, mais écoute ! Il y a quelque chose que je n’ai encore pas osé te raconter !

Elisée:
Ah ha ! C’est moi qui écoute et c’est Joseph qui parle… c’est le monde à l’envers !
Bon, excuse-moi, je me tais et je t’écoute !

Joseph :
Tu vas vraiment m’écouter ?

Elisée :
Mais voouiii ! Je te dis.

Joseph :
Bon ! Voilà notre histoire.
J’étais charpentier à Nazareth. Je me vois encore dans mon atelier : la précision, le geste sûr ; je rabote une planche jusqu’à ce qu’elle ait la bonne épaisseur, jusqu’à ce que son arête soit lisse. Travailler une planche jusqu’à ce qu’elle soit prête et s’insère avec d’autres pièces dans la construction. Je voyais ma vie comme ça ! Une planche bien préparée qui pourrait simplement s’ajuster aux autres. Je me voyais citoyen de Nazareth, une vie simple et tranquille, j’avais choisi Marie, nous étions fiancés. Tout allait bien et…

Elisée :
Et quoi?... Il y a eu le recensement !

Joseph :
Non ! Il y a eu l’enfant.

Elisée :
Eh bien, oui, Marie et toi attendez un enfant, c’est quand même pas ce qui te chiffonne ?

Joseph :
Si !

Elisée :
Pourquoi ?

Joseph :
Tu n’arrêtes pas de m’interrompre ! Mais je sais que je peux te faire confiance. Quand il s’agit de protéger un trésor, je sais qu’on peut compter sur toi.

Elisée :
Tu ne vas pas recommencer avec tes grandes phrases !

Joseph :
Ecoute ! Il y a eu un grand événement ! Marie est tout de suite venue me trouver. Elle m’a fait quitter mon atelier et nous sommes allés dans un endroit où nous serions seuls. Elle m’a parlé. Elle a dit qu’elle avait reçu la visite d’un messager… venu de Dieu. Il lui a annoncé qu’elle allait enfanter un fils. Tout cela serait l’oeuvre du "Souffle sacré de Dieu"

Elisée : (L’air surpris et très dubitatif)
Le souffle sacré !

Joseph :
Oui ! Le souffle sacré. Marie a compris que c’est le souffle qui fait voir et sentir à des gens comme toi et moi que Dieu est vraiment là, avec nous.
J’ai tout de suite senti que cette grossesse inattendue bouleversait tout. J’étais choqué de ce qui nous arrivait.
Marie me regardait, il y avait une lumière nouvelle dans ses yeux, mais son petit menton tremblait. Elle était devant moi très seule, très droite, très digne, sa force m’imposait de l’écouter et d’accueillir cette parole inouïe.
Au bout d’un moment, je ne pouvais plus supporter ce face à face. Je lui ai dit de rentrer à la maison de ses parents.
Si tu m’avais vu à ce moment-là tu ne m’aurais pas reconnu. Je suis rentré dans mon atelier, j’étais comme fou ! J’ai donné un grand coup de pied dans un tas de planches et me suis senti si mal que je me suis appuyé des deux mains sur mon établi. J’avais peur de tout. Qu’allaient dire les gens ? On se moquera de moi. Au début, je ne voyais que ma situation… Quelques jours plus tard, je pensais avant tout : "Ils vont dire du mal de Marie". Et cela, je ne pouvais pas le supporter.
Peu à peu, je ressentais que quand je redoutais les propos des voisins, c’était comme si je me laissais égarer loin de moi-même. Et quand je sentais grandir l’envie de protéger Marie, c’était comme si je me retrouvais. Petit à petit s’installait au fond de moi comme quelque chose de solide.
Marie revint me voir, elle avait reçu le réconfort d‘une cousine plus âgée. Sa main douce se posa sur mon bras, son regard attendait et m’invitait à faire confiance.
Je l’aimais et je décidais de l’accompagner et de veiller sur elle. L’enfant qui allait naître est devenu l’enfant que nous attendions.

Et toi, Elisée notre ami, tu m’as tant appris. Au début tu te moquais de moi parce que j’étais plongé dans des pensées très graves, comme si je portais un secret lourd et pesant.
Et plus tard quand j’étais assailli à nouveau par des pensées sombres ou que Marie était oppressée après la longue marche du jour, tu nous faisais rire ! Cela allait mieux et j’abordais les choses de manière plus légère. Et Marie se détendait… Cela devait aussi faire du bien à l’enfant.
Parfois je me dis : le petit, là où il est, il t’a entendu plaisanter, rigoler, il a ressenti que tu es un ami qui a le contact facile. Tu suscites tout de suite la sympathie.

Et si cela allait lui donner envie, une fois devenu grand, de parcourir le pays dans tous les sens, accompagné d’un grand nombre d’amis ?

Prédications dans le même lieu

Aucun résultat.

Prédications de la même personne

Aucun résultat.

Détails

Avec la participation de
Orgue
Musique

En collaboration avec