Culte de Pâques, transmis en direct et en eurovision de l'église protestante d'Arlon (Belgique)

RTBF

Ecoutez la Parole de Dieu, quelques versets dans le Nouveau Testament. Evangile selon Luc Chapitre13 :10-13, Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat.
« Et voici, il y avait là une femme possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser.
Lorsqu’il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains. A l’instant elle se redressa, et glorifia Dieu »

La femme de cette histoire est courbée, a le visage désespérément fixé vers le bas, et il en est ainsi depuis dix-huit-ans, son seul horizon : le sol et ses pieds. Impossible de lever les yeux pour regarder vers le ciel ! Comme cela doit être triste !
Mais n’en est-il pas ainsi de beaucoup de personnes dans ce monde ? Les soucis, les échecs et les déceptions de la vie les ont courbées, elles ne voient que la terre sous leurs pieds, les choses immédiates, et leur propre personne. Il leur est impossible de lever les yeux vers un autre horizon, encore moins vers le ciel, vers Dieu. Elles ne perçoivent pas qu’il y a un autre monde que celui de leurs pieds, un monde céleste, un monde spirituel.
Cette femme aurait fini ainsi sa vie dans la misère, dans le désespoir et dépendante de son handicap, si Jésus, la voyant, ne l’avait appelée. Remarquez que c’est Jésus qui prend l’initiative, car elle est incapable de lever la tête pour voir le Seigneur Jésus, « Dieu manifesté en chair ».
Jésus l’appelle et lui dit ; « Tu es délivrée (littéralement ; déliée, détachée) de ton infirmité ». Alors Jésus s’approche et pose sa main sur elle. A ce contact, elle se redresse. Délivrée de son lien, elle a maintenant une autre perspective de vie, elle glorifie Dieu, proclame sans gêne son amour et sa grandeur.

Aujourd’hui, Jésus désire passer tout près de chacun de nous. Il ne nous promet pas de faire disparaître tous nos soucis, mais nous demande d’écouter son appel, de croire sa parole et de redresser la tête pour le voir, le rencontrer. Jésus veut nous écouter, nous aider, nous transformer.
Jésus est Sauveur, Seigneur, crucifié et ressuscité.
Mais se présente une très grosse difficulté : c’est l’autre face de la crucifixion, la résurrection ; croire dans la crucifixion de Jésus passe encore, mais croire dans la résurrection d’un homme réellement mort ?
Faut-il être naïf, aliéné ou schizophrène ?
Mais au fait, est-ce si important ? Cela change-t-il quelque chose ?

Chers frères et sœurs, chers amis, c’est important, c’est même vital, c’est essentiel.
L’apôtre Paul le déclare dans une lettre adressée à l’église de Corinthe (1 Cor 15 :1-20).


Comme cela doit être frustrant et horrible de croire dans l’inutile, dans l’impossible !

Permettez-moi de partager, avec vous, ce témoignage personnel :

Mon père adoptif était un homme simple, sans histoire, mais, il avait un quelque chose d’extraordinaire : une foi dynamique, intense, reconnue par beaucoup dans son entourage, non, ce n’était pas la foi du « charbonnier », qui croit ce que l’Eglise croit, mais une foi inébranlable, qu’il aimait tant partager, tranquillement, sans vanité, sans jugement.
Et c’est ainsi que très tôt, dans ma petite enfance, mon père m’a indiqué, expliqué son parcours spirituel, et spécialement : « comment il a rencontré Jésus personnellement », pas le petit Jésus de la religion, mais Jésus-Christ qui offre "le salut à quiconque croit".
Et c’est dans ce contexte d’une « vie de piété » que j’ai été baigné. En effet, la Bible, Parole de Dieu, était lue journellement, et la prière commune, familiale, nourrissait mon éducation ; n’est-ce pas d’ailleurs le message apporté par Paul aux Romains (10-17) : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. »

La foi de l’enfance est quelque chose de très fort, de bon et de pur. Malheur à ceux qui… Je vous ai écrit, petits-enfants, parce que vous avez connu le Père.
L’enfance est la vie naïve disent certains, peut-être, mais nous ne restons pas petits, il y a l’adolescence, la jeunesse et la vie d’adulte, et notre intelligence a besoin de comprendre le mystère de la vie, de saisir les dimensions de l’éternité, naît peut-être alors le dilemme entre foi et raison.

Mais comment abreuver et nourrir d’une part notre raison et d’autre part notre foi ?
Vient aussitôt la question suivante :
La résurrection de Christ, est-ce un mythe littéraire, est-ce un mythe religieux, est-ce une réalité matérielle, tangible, vérifiable ?
Un corps mort, physiquement, cérébralement peut-il revivre ?

L’efficacité de la foi en dépend, comme le dit Paul en 1 Corinthiens 15:14-17 «…si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés… »

Il y a bien longtemps, j’ai lu un livre écrit par Frank Morison, dont le titre m’interpella de suite : « La résurrection : mythe ou réalité ? ». Le récit qu’il fait du procès de Christ fascine par sa lucidité et par son appel irréfutable à la raison.
• Tiens, encore un auteur qui a été confronté avec cette question !
• Et vous, chers frères et sœurs, chers amis ?

D’après cet auteur, il existe six voies d’approche indépendantes à cette question.
Quatre de ces théories se basent sur l’admission du fait historique d’un tombeau, tandis que les deux autres partent de la supposition que toute l’histoire est apocryphe, voire erronée.
Ces hypothèses peuvent être brièvement résumées comme suit ;
1. « Joseph d’Arimathée aurait secrètement transporté le corps en un lieu plus convenable ;
2. Le corps aurait été transporté ailleurs par ordre des autorités romaines ;
3. Le corps aurait été enlevé par les autorités juives dans le but d’éviter que le sépulcre devienne un lieu de vénération ;
4. Jésus ne serait pas réellement mort et la fraîcheur du tombeau lui aurait fait reprendre connaissance ;
5. Les femmes se seraient trompées de tombeau à cause de la lumière incertaine ;
6. La visite du tombeau n’aurait pas réellement eu lieu et l’histoire des femmes aurait été imaginée plus tard. »


En lisant son étude sur le procès de Jésus, une conviction intellectuelle profonde s’installa durablement dans mon esprit et mon âme, nourrie par la foi dans sa Parole, la Bible, éclairée par le Saint-Esprit, me donne aujourd’hui cette force puissante de crier : oui, Jésus le crucifié est ressuscité.
La résurrection est une pierre d’angle pour la foi chrétienne. Si Jésus ne s’était pas relevé d’entre les morts, nous ne serions pas autorisés à espérer qu’il y aura une vie après la mort.
La résurrection de Jésus donne un sens à la croix : sans elle, sa crucifixion serait un accident, alors qu’elle est la plus grande victoire.
Le roi David prophétisait en ces termes (Psaume 16 : 8-11): "J’ai constamment l’Eternel sous mes yeux ; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, Et mon corps repose en sécurité.
Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption.
Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite. »

N.B. Cet extrait est repris dans le livre des Actes au chapitre 2 : 25-31 à l’occasion de la prédication de l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte, cette citation étant précédée de ce discours révélateur : Actes 2 : 22-24 22 « Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. »

Chers frères et sœur, chers amis, si Christ n’est pas ressuscité, il n’y a rien à croire, rien à espérer. Tout ne serait que néant !
Mais j’aime me rappeler cette phrase adressée à Timothée (1 :10) « Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile. »

Bien sûr, il reste des questions, notamment sur la vie après la mort et autrefois les chrétiens de Corinthe se les posaient aussi, Paul écrira ceci : 1 Cor 15 :35-36 « Mais quelqu’un dira : « Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps reviennent-ils ? » Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps qui naîtra ; c’est un simple grain, de blé peut-être, ou de quelque autre semence ; puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre.
Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons.
Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l’éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres.
Autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles ; même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile.
Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel.
C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. »

Frères et sœurs, chers amis, ma vie avec Dieu est construite sur deux piliers, premièrement la foi reçue dans mon enfance et deuxièmement la connaissance, entretenue par l’instruction et l’étude permanente des Saintes Ecritures, puissiez-vous, à l’instar de cette femme courbée qui s’est laissé toucher par la grâce de Jésus, ou les gardes qui étaient venus arrêter Jésus (Jean 7 :46) et qui en l’écoutant disent : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme »
Puissiez-vous en ce jour de Pâques… lever les yeux pour regarder le ressuscité, avec des yeux neufs.

Amen.

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