Culte de la Pentecôte en direct et en eurovision de l'église Martin Luther King de Créteil, France

Eglise Martin Luther King Créteil

Dieu peut-il intervenir dans ma vie ?

Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Tous remplis d'étonnement et ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres : « Qu'est-ce que cela veut dire ? » […] Mais d'autres se moquaient et disaient : « Ils sont pleins de vin doux. » (Actes 2, 1-2 et 12-13)

Je voudrais aborder le message de ce matin en deux temps. Premièrement nous verrons quelle est l’attitude de chacun de nous avant que Dieu n’intervienne dans nos vies, avant de vivre une pentecôte. Et ensuite, dans une seconde partie, nous verrons comment chacun réagit après l’intervention de Dieu dans sa vie.

Le terme de « Pentecôte » vient du grec et veut dire « cinquantième ». La Pentecôte, c’est le cinquantième jour après la résurrection de Christ. 50 jours ! La Pentecôte, c’est le jour où, 50 jours après la résurrection de Pâques, le Saint-Esprit est venu.

Souvent on voudrait que Dieu intervienne rapidement dans nos vies. Lorsque vous avez désespérément besoin d’une intervention de Dieu dans votre vie, je ne sais pas, peut-être que certains sont, par exemple, dans un lit d’hôpital, certains ont l’impression que Dieu passe juste à côté d’eux, de leur vie sans s’arrêter. Attendre un jour… 2 jours… 10 jours… 15 jours… 20 jours… 50 jours – c’est long! Le 49ème jour peut-être certains disciples étaient peut-être prêts à quitter Jérusalem, comme certains d’entre vous, ce matin, se sont dits : « Dieu m’a oublié, autant décrocher. »

La première attitude quand on attend la venue du Saint-Esprit, c’est de ne rien faire, de se dire : « Dieu n’intervient pas. J’attends depuis trop longtemps. » Cette attitude passive, devant un Dieu qui serait invisible, nous pousse à prendre en main nos vies en écartant Dieu de toute équation, de toute direction et de toute consultation. Et pourtant, Dieu veut peut-être intervenir. La patience, c’est quelque chose de compliqué à gérer. Corrie Ten Boom était dans un camp de concentration lorsque petite, elle a vécu l’enfer du nazisme, de la brutalité et de la folie humaine. Elle a écrit un livre, Dieu en enfer, dans lequel elle a osé prononcer cette phrase : « Celui qui s’attend à Dieu ne perd pas son temps ». Je voudrais juste insister sur ce point-là : si tu t’attends à Dieu, tu ne perds pas ton temps.

Maintenant, à l’extrême inverse de ceux qui ont du mal à s’accrocher, à attendre, il y a ici des hommes et des femmes qui veulent tellement que Dieu intervienne dans leur vie qu’ils sont prêts à forcer la main de Dieu. Forcer la main de Dieu, ce n’est pas rien faire, c’est trop en faire ! Quand on regarde le texte de Actes 1, juste avant la Pentecôte, l’apôtre Pierre – qui est un leader, qui est quelqu’un qui aime que les choses bougent, qui prend en charge, qui veut voir Dieu intervenir – lit un texte. En homme religieux qui connait le texte de la Torah, il dit : « Voici ce qui est écrit dans le livre des Psaumes : “Que sa maison devienne déserte et que personne ne l’habite !” Et : “Qu’un autre prenne sa charge”. » (Actes 1.20)

Pierre veut donc que les disciples choisissent un homme ! Il a en tête que Judas a trahi Jésus et qu’il faut le remplacer. Il voudrait aider Dieu dans ce choix. Quitte, peut-être, à forcer la main de Dieu, quitte à appeler un apôtre de remplacement, sans que le Saint-Esprit ne soit intervenu pour lui demander de le faire. Et Pierre va aller au bout de sa démarche, avec des moyens très « humains », il va chercher à faire intervenir Dieu en tirant au sort le nom du prochain apôtre. Et le sort va tomber sur un certain Matthias – dont on n’entendra finalement plus vraiment parler dans le livre des Actes des apôtres.

Je ne sais pas si je suis le seul dans mon cas, mais, dans ma vie, parfois, j’ai tellement désiré que Dieu intervienne que j’ai eu tendance à vouloir Lui forcer la main. Je disais : « Dieu je voudrais vraiment que tu interviennes dans cette situation. Je voudrais que tu fasses les choses de cette façon, avec ce moyen-là… »

Je vais vous donner un exemple : Pendant mes études, à la fin de ma période à la faculté, je voulais passer un examen pour entrer à Normale Sup’. J’avais beaucoup travaillé, j’avais obtenu deux licences : une en droit et une en économie. Et, pour passer cet examen, j’avais révisé 90% du programme de droit et 90% du programme d’économie.

Pour passer l’examen, je suis allé dans une autre ville, et le jour J, seul dans cet amphi, devant ma feuille, je suis tombé sur le pire sujet sur lequel je pouvais tomber. C’était un sujet d’économie qui tombait pile dans la partie du programme que je n’avais pas eu le temps de réviser. Je n’avais qu’une chance sur 10, ou plutôt un « risque » sur 10 de tomber sur cette partie-là. Et j’avais prié ! J’avais prié : « Dieu je veux que tu interviennes pour que j’aie cet examen, donne-moi un bon sujet ! » Et Dieu m’a donné non pas un « mauvais sujet », mais le pire des sujets !

Mais, comme le lendemain, il y avait l’examen de droit qui représentait 50% de ma note, je me suis dit : « Dieu, tu as de la chance. Tu as un rattrapage demain, tu peux me bénir de telle façon qu’on oublie ce qui s’est passé. Comme ça je verrai encore plus ta gloire ! Allez… Dieu, fais un miracle ! » Alors j’ai prié, prié ! J’ai fait prier ma mamie aussi, qui est une vraie femme de Dieu. Et le matin, je me suis retrouvé seul devant ma copie. Je l’ouvre en décachetant le sujet, dans cet amphi immense. On est des centaines, et le sujet c’est: « En droit, la responsabilité sans faute de l’administration ».

Pour ceux qui connaissent le programme de droit, vous savez que c’est exactement à la fin de l’année que l’on aborde ça. Et c’est pile le sujet que je n’avais pas eu le temps de réviser ! Et là, j’ai éclaté de rire, de frustration et d’écœurement. Et comme j’ai éclaté de rire, je me rappelle encore ce responsable d’amphi qui est venu vers moi en disant : « Ah ça fait plaisir de voir quelqu’un enfin heureux d’être tombé sur ce sujet ! » Je lui ai répondu : « Si vous saviez comme je suis heureux… ! »

J’ai fermé la copie, j’ai essayé de ne pas pleurer devant les autres, et je suis allé vers Dieu, parce qu’il m’avait dit que j’avais un avocat auprès du Père. Alors, j’ai voulu parler à mon avocat, Jésus, parce que j’avais vraiment l’impression que Dieu n’était pas intervenu comme il devait intervenir.

J’ai pris ma petite voiture et je suis reparti vers ma Bretagne. Et, sur la route, d’un coup, j’ai dit à Dieu : « Dieu, tu as fait exprès ou quoi de me donner des sujets aussi pourris ?! » Et alors même que j’étais en train de crier à Dieu : « Tu aurais pu faire un miracle ! », j’ai vu comme une image, l’image d’un tout petit bonhomme face à un géant. Et ce petit bonhomme était en train de dire : « Je vais passer ! Je vais passer, je vais passer ! » Et Dieu m’a dit : « Calme toi, tu ne forceras pas ma main. »

J’ai appris ce jour-là que mon bonheur et mon épanouissement ne devaient pas dépendre de la connaissance de mon avenir, de ma volonté de forcer mon avenir dans un sens, dans une direction, mais de mon alignement avec la volonté de Dieu.

Peut-être avez-vous lu le Notre Père ? C’est une prière alignée avec la volonté de Dieu, dans laquelle on s’engage à ne pas se décourager, à ne pas forcer la main de Dieu, mais à juste s’aligner avec le ciel :

Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »
(Matthieu 6, 9b-10)

Alléluia !

Une formidable ONG aux États-Unis a mis en place une très belle prière pour aider les personnes victimes d’addictions, qui luttent et crient en disant « Dieu, délivre-moi ! » C’est une prière qu’on appelle la Serenity Prayer. Elle dit : « Dieu, donne-moi la grâce d’accepter avec sérénité les choses qui ne peuvent pas être changées, le courage pour changer les choses qui devraient être changées, et la sagesse pour faire la différence entre ces deux possibilités. »

Laissez-moi vous poser une question : Êtes-vous prêts à ce que Dieu intervienne dans votre vie à sa façon, avec son timing ? Juste parce que vous avez soif de le voir à l’œuvre, non pas comme vous le voudriez, mais comme lui voudrait agir ? Il est un temps où l’on doit arrêter de regarder en arrière, il est un temps où l’on doit simplement arrêter de pleurer sur ce qui n’a jamais marché dans notre vie, arrêter de pleurer sur nos erreurs passées, arrêter de pleurer sur les bien-aimés qui sont partis. Parce qu’en faisant cela, on finit par oublier, par passer à côté de tous ces bien-aimés que Dieu a mis dans notre vie aujourd’hui, actuellement. Dieu est en mouvement, à nous de nous aligner avec lui !

« À ce bruit ils accoururent en foule. Et ils furent stupéfaits que chacun les entendait parler des merveilles de Dieu dans leur propre langue. Ils disaient nous venons de Crête, nous venons d’Arabie, nous venons de toutes les nations de la Terre et pourtant chacun les entend parler, dans sa propre langue des choses merveilleuses que Dieu a accomplis. » (Actes 2.6 à 11)

Mon rêve pour vous en cet instant, c’est que vous viviez une intervention de Dieu. Je le crois : Dieu veut intervenir dans votre vie. C’est peut-être en cet instant, c’est peut-être le jour de la Pentecôte, cela fait peut-être 49 jours que vous attendez de voir Dieu intervenir. Aujourd’hui, dans votre chambre, dans votre salon, derrière votre écran, l’Esprit de Dieu peut venir à votre rencontre. Les apôtres étaient réunis, et ils priaient ensemble : « Esprit de Dieu, vient inonder ce lieu. »

C’est extraordinaire de vivre une intervention de Dieu dans sa vie. Je vous le souhaite. Et l’on pourrait se dire : « Dieu est intervenu dans ma vie, tout est réglé ». Mais, mes amis, lorsque Dieu intervient dans nos vies, nous avons beaucoup de mal à le reconnaître. Vous avez bien lu dans le texte des Actes combien tous étaient dans l’étonnement, vous avez vu comment tous les hommes et les femmes présents, qui pourtant étaient des gens pieux et religieux, s’opposaient à la venue de l’Esprit, la minimisaient. Imaginez : ils sont à Jérusalem, ils voient le Saint-Esprit descendre sur les autres, de leurs propres yeux, mais eux vont passer à côté.

Mes amis, la première attitude que beaucoup adoptent lors d’une visitation du Saint-Esprit, c’est de résister. Dans le texte il nous est dit qu’ « ils étaient dans l’étonnement ». Lorsque Dieu intervient, nous ne sommes plus en contrôle. Il se passe des choses que notre intelligence, que notre sagesse humaine ne peut pas mettre dans une « boîte », et cela provoque chez nous un « étonnement ». Certains vont au-delà de l’étonnement, ils vont dans l’incompréhension. Ils disent : « Mais qu’est-ce que cela veut dire ? »


Un troisième groupe de personnes, parmi tous ceux qui ont passé à côté de la Pentecôte, sont ceux qui disent : « Ils sont ivres ! » Et là, on passe à la moquerie. Lorsque Dieu nous fait sortir de notre petite « boîte » mentale, de notre mécanisme de contrôle, de ce contrôle religieux, nous n’avons plus de mots. Et nous résistons à l’action du Saint- Esprit. Et cette attitude nous fait passer à côté des plus belles bénédictions qui découlent de cette intervention divine.

« Quand nous ne savons plus quoi faire », dit Karl Barth, « et que nous ne trouvons aucune réponse, c’est le moment que le Saint-Esprit choisit pour nous en donner une. » Mais comment pourrait-il apporter une réponse si nous sommes nous-mêmes repus et satisfaits de nos propres réponses ? Parfois, nos capacités humaines peuvent être un frein à l’intervention du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit n’est pas une chose que l’on contrôle. Le Saint-Esprit est une personne ! Une personne sensible. Il n’y a rien d’automatique, il n’y a rien de schématique, il n’y a rien que l’on puisse anticiper de ses actions.

Par contre, on peut attrister le Saint-Esprit. C’est ce qui nous est dit dans la lettre de Paul aux Éphésiens. Et on peut aussi « éteindre » le Saint-Esprit, faire en sorte qu’il cesse son action en nous. On peut tellement le décevoir que le Saint-Esprit dira : « Je ne vais pas aller plus loin avec cette personne. » Le Saint-Esprit est un gentleman. Il ne s’impose jamais. Si on ne le reconnait pas, le Saint-Esprit repartira. Sa flamme en nous s’éteindra. Saurez-vous reconnaître le Saint-Esprit ?

Lorsque Jésus s’apprête à aller au Ciel, il dit : « Il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le défenseur ne viendra pas. Mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16, 7)

Le Saint-Esprit est notre meilleur ami. C’est l’Esprit de Dieu dans notre vie. Alors, si l’on souhaite « s’aligner » avec lui, au lieu de vivre sans lui, ou au lieu d’essayer de le faire rentrer dans nos projets comme j’ai voulu le faire pour mes examens, il faut l’accompagner dans ses œuvres.

Lorsque j’ouvre ma Bible, je trouve après les Évangiles le livre des Actes des apôtres. C’est le titre qu’on a choisi de lui donner, mais qui correspond assez mal à la réalité de ce livre. Oui, Dieu a utilisé des apôtres, mais sans doute aurait-il mieux fallu appeler ce livre : « le livre des Actes du Saint-Esprit ».

Savez-vous qui est le Saint-Esprit ? Si vous ne connaissez pas ce qu’il fait, comment pourriez-vous le reconnaître ? Dans le livre des Actes, la Bible nous le décrit :

Dans Actes 1, le Saint-Esprit nous donne la force de faire des choses extraordinaires. Jésus dit : « Vous allez aller dans toutes les nations de la Terre. » Jusqu’à présent, aucun des disciples présents n’a jamais vraiment voyagé. À la rigueur, ils ont traversé le lac de Génésareth. Là, l’Esprit va les pousser à aller jusqu’en Inde ! Les disciples vont aller en Éthiopie ! Ils vont aller jusqu’à bousculer l’Europe occidentale. La force de faire des choses extraordinaires, c’est la promesse de Actes 1 !

Dans Actes 2, le Saint-Esprit renouvelle la louange des disciples. Ils vont proclamer « les merveilles de Dieu » dans des langues qu’ils ne connaissaient pas.

Dans Actes 3, le Saint-Esprit donne une assurance, et une hardiesse incroyable aux disciples ! Face à un homme paralysé de naissance, Pierre dit : « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai je te le donne. » Et cet homme se lève et marche !

Dans Actes 4, le Saint-Esprit les aide à se défendre devant le Sanhédrin.

Dans Actes 5, Il révèle les péchés cachés, ceux que l’on aurait voulu garder bien enfouis à l’intérieur, tout au fond de soi, ceux qui n’étaient pas en conformité avec la volonté de Dieu. C’est ce se passe avec Ananias et Saphira, et qui nous invite à la repentance.

Dans Actes 10, le Saint-Esprit nous conduit. Il va dire à Pierre : « Lève-toi et va à Jaffa ! »
Dans Actes 11, le Saint-Esprit ouvre nos cœurs pour nous permettre d’accepter les autres. Quand nous sommes blindés de préjugés, le Saint-Esprit nous fait aller au-delà de nos limites. Telle personne que l’on ne considère pas comme notre prochain va devenir notre meilleur ami. C’est ce que Dieu va révéler à Pierre avec l’image de cette « nappe » qui descend devant lui en songe, au verset 5.

Dans Actes 12, le Saint-Esprit nous délivre de nos prisons.

Dans Actes 14, le Saint-Esprit nous relève quand nous sommes meurtris. Comme Paul, à Lystre quand il a été lapidé.

Dans Actes 15, le Saint-Esprit va encourager Paul et Silas et les réjouir en leur inspirant des chants, dans la nuit, alors qu’ils ont été battus et jetés en prison.

Dans Actes 16, l’apôtre Paul nous dit que le Saint-Esprit ferme certaines portes de nos vies et qu’Il en ouvre d’autres !

Dans Actes 18, le Saint-Esprit nous aide à tisser de nouvelles amitiés, avec des personnes que Dieu met sur notre chemin, comme Priscille et Aquila.

Dans Actes 19, le Saint-Esprit nous conduit et nous protège sur la route, au cours de nos voyages épuisants.

Dans Actes 23, le Saint-Esprit nous montre comment Dieu permet à Paul de s’adresser aux autorités de Rome de façon extraordinaire, alors qu’il n’y avait jamais eu accès précédemment.

Dans Actes 27, le Saint-Esprit avertit Paul de certaines tempêtes de la vie et nous montre, à travers Paul, qu’Il peut nous secourir dans les naufrages de notre vie.

Dans Actes 28, le Saint-Esprit transforme les peines en joie, et recueille chacune de nos larmes, comme une encre pour écrire les plus belles pages du livre des Actes… du Saint-Esprit.

Savez-vous que, dans votre vie, le Saint-Esprit veut également intervenir ?

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