Transformation intérieure: je, tu, il me transforme

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Écouter le culte :

Bonjour à chacun, c’est une joie de partager la Parole avec vous ce matin.

Je pense qu’on rêve tous de changements ! Surtout de changements agréables qui facilitent notre vie. On peut rêver à une vie plus riche, à des relations sociales vraies et authentiques, à une meilleure santé. On peut aussi désirer être réconcilié avec soi-même. Et pourquoi ne pas espérer une relation avec Dieu qui soit pleine d’amour, de tendresse et qui soit aussi nourrissante, édifiante et stimulante ?

On aime les changements qui nous procurent bonheur et liberté ! Mais qui nous transforme ?


1. Je me transforme

Mais qu’est-ce qui nous pousse à changer ? Cela peut être la frustration, l’insatisfaction. Parfois, c’est aussi la souffrance. Ou lorsque nous constatons que notre façon de vivre ou de réagir ne correspond pas à nos valeurs, nous pouvons chercher à changer pour être plus en accord avec nous-mêmes.

Nous pouvons par exemple décider de prendre plus souvent le train et le vélo ou décider de ne plus critiquer et juger.

Nous désirons changer aussi quand nous réalisons que nos paroles ont blessé ceux que nous aimons, cela va nous motiver à trouver d’autres manières d’exprimer notre mécontentement, par exemple.

A d’autres moments, ce sera peut-être notre motivation à atteindre un but ou à réaliser un rêve qui va nous pousser à changer.

Si je m’engage à courir 1’000 km pour lever des fonds dans le but d’aider à la construction d’une école en Tanzanie, je vais changer mes priorités : je vais quitter ma routine pour me consacrer uniquement à la course pendant un mois.

Et il y a aussi le désir de plaire à quelqu’un; l’amour, qui nous donne envie de changer. Quand on est amoureux, on est prêt à faire des sacrifices pour rejoindre notre bien-aimé, même s’il habite loin.

Il y a donc toutes sortes de raisons qui nous poussent à changer.

Bien sûr, il y a aussi en même temps de nombreux freins aux changements. Même si nous avons décidé de changer, cela ne va pas aller de soi. Arrêter un comportement dont je suis dépendant peut être un grand défi. Je peux connaître des moments de luttes, de joies, et aussi de rechutes. C’est tout un processus qui prend du temps.

Souvent, une partie de nous-mêmes ne veut pas changer. Nous sommes insatisfaits, mais nous ne sommes pas prêts à quitter nos habitudes et à renoncer à certains bénéfices secondaires.

Il arrive aussi que nous arrivions au bout de nos ressources. Nous avons atteint nos limites. Nous avons tout essayé pour changer et nous n’y arrivons pas seuls. Alors, nous pouvons demander de l’aide. Nous pouvons contacter un ami, un coach, un psy ou un pasteur selon nos besoins, pour nous accompagner dans cette phase de transition.

Quoi d’autre change en nous ? Notre corps lui aussi se transforme. Il est programmé pour cela. Le corps que nous avons à nos 3 ans n’est plus le même à nos 20 ans, ni à nos 60 ans. Notre corps change en permanence. Il se fait environ deux trillions de divisions cellulaires par jour dans le corps humain. C’est assez extraordinaire ! Cela permet à la peau de se cicatriser lors d’une blessure par exemple.

Mais suis-je le seul acteur de mon changement ? Eh bien, non !


2. Tu me transformes

Les transformations ne viennent pas que de nous-mêmes.

Nos relations peuvent nous transformer. Nos proches avec qui nous vivons une partie de notre vie nous transforment par leur soutien, leur présence, leur écoute, mais aussi par les crises, les disputes que nous traversons ensemble.

Il y a aussi la culture, les médias, nos lectures qui nous influencent et nous transforment. Cela nous donne un autre regard sur la réalité, sur le monde qui nous entoure. Les films projetés ces jours-ci lors du festival Visions du Réel à Nyon nous offrent ce regard différent sur des situations vécues. Et c’est vraiment enrichissant.

De plus, les événements de nos vies nous transforment également : une naissance, un décès, la maladie, mais aussi à un niveau plus large, les attentats du 11 septembre 2001 ont changé la société et notre vision du monde. Il y a un avant et un après.

Et quand on devient parent, nos enfants nous transforment. Ils nous demandent beaucoup d’attention, de flexibilité, de créativité pour répondre à leurs besoins.

Dans tous ces changements, ceux qui nous sont imposés sont beaucoup plus difficiles à accepter. Dans un premier temps, nous apprécions rarement ces changements-là. Les changements imposés nous bousculent, nous prennent au dépourvu et ne nous laissent pas le temps de nous y préparer, ni de nous adapter.

Mais quelle est la finalité du changement ? Est-ce que nous changeons uniquement pour un mieux-être ?

On pourrait se poser d’autres questions : changer vers quoi, pourquoi ? Ou pour qui ? Et qui d’autre peut nous transformer ?


3. Il me transforme

Avec ce « Il », je veux parler de l’agent secret de Dieu, qu’on pourrait aussi appeler l’agent de liaison de Dieu. C’est une personne qui fait le lien entre Dieu et l’homme. Parce que Dieu désire que nous changions. Le saviez-vous ?

Et Dieu est prêt à nous y aider. Son agent de liaison qui vit en nous est là pour nous inspirer et nous aider à faire la volonté de Dieu.

Lorsque nous avons écouté la lecture de Philippiens 4, 1-9, nous avons pu découvrir plusieurs aspects de la volonté de Dieu, que l’apôtre Paul a écrits aux chrétiens de Philippes. Nous pouvons aussi nous approprier ces paroles :

- Demeurer fermes dans le Seigneur.
- Nous réjouir sans cesse dans le Seigneur.
- Ne nous inquiéter de rien, faire connaître nos besoins à Dieu.
- Recevoir la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence et qui permet de garder notre cœur et nos pensées en Jésus-Christ.
- Et que l’objet de nos pensées soit vrai, honorable, juste, pur.

Lorsque nous lisons cela, nous pouvons nous sentir dépassés par tous ces changements que Dieu attend de nous.

Comment mettre en pratique tout cela ? Comment garder nos pensées en Christ ? C’est impossible avec nos propres forces. Nous avons besoin de l’aide de Dieu, de sa paix.

De plus, il est écrit dans 1 Thessaloniciens 4, 3 : «Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification.» En d’autres termes, que nous progressions dans la sainteté.

Mais qu’est-ce que la sanctification ? C’est un mot qui n’est plus très à la mode aujourd’hui.

« La sanctification, c’est l’œuvre de transformation, opérée par le Saint-Esprit dans le croyant, qui l’amène à toujours mieux connaître et pratiquer la volonté de Dieu, à distinguer ce qui est bon et juste de ce qui est mauvais. »

Dieu désire que nous soyons transformés pour toujours mieux faire sa volonté. Et c’est le Saint-Esprit, l’agent de liaison de Dieu qui va nous aider.

Dans le texte de 2 Thessaloniciens 2 au verset 13, l’apôtre Paul encourage les chrétiens de Thessalonique de rendre grâce continuellement à Dieu car c’est Lui qui nous a choisis pour être sauvés, par l’Esprit qui sanctifie et par la foi en la vérité.

C’est l’Esprit Saint qui nous sanctifie. Nous ne pouvons pas nous rendre saints nous-mêmes.

La sanctification, ce n’est pas seulement confesser ses péchés comme la convoitise, l’orgueil, le mensonge ou l’hypocrisie, et recevoir par la foi le pardon de Dieu. C’est aussi accomplir la volonté de Dieu. Mais quelle est la volonté de Dieu pour nous ?

Nous pourrions résumer la volonté générale de Dieu, par les deux plus importants commandements : aimer Dieu et aimer son prochain, que Jésus exprime dans Marc 12, 29-31.

L’agent de liaison de Dieu habite en nous et il nous encourage de différentes manières à grandir dans notre amour pour Dieu et pour les autres. Mais comment le Saint-Esprit s’y prend-il concrètement pour accomplir ce changement, cette transformation en nous ?

Le Saint-Esprit cherche à nous parler. Il peut le faire lorsque nous lisons la Bible, lorsque nous prions, mais aussi pendant notre journée. Il met par exemple une pensée en nous comme : « Tu pourrais appeler Mme Dubois pour prendre de ses nouvelles. »

Cela peut être aussi simple que cela ! Il peut nous encourager à diverses actions qui sont en accord avec la Parole de Dieu.

J’aimerais partager avec vous un texte à ce sujet tiré du « Petit journal de sœur Faustine » par Helena Kowalska. C’était une religieuse qui a vécu de 1905 à 1938.

Un jour, avant de se coucher, elle dit qu’elle a senti intérieurement qu’elle devait aller voir une autre sœur dans la chambre voisine. Puis elle a constaté que cette sœur avait justement besoin d’aide pour boire car elle souffrait beaucoup. Et elle écrit quand elle retourne dans sa chambre : « Quand je suis entrée dans ma cellule, mon âme a été pénétrée d’un grand amour de Dieu et j’ai compris qu’il faut faire très attention aux inspirations intérieures et les suivre fidèlement. Et la fidélité à une grâce en attire d’autres. »

Le Saint-Esprit, notre agent de liaison, nous demandera des choses qu’il ne demande pas à d’autres. On peut parler de volonté spécifique de Dieu, car nous avons chacun à marcher sur notre propre chemin de sanctification. L’un sera appelé à accueillir un réfugié, une autre personne à prendre soin et à aimer les enfants dans la crèche où elle travaille.

Avez-vous déjà fait de telles expériences ? Avez-vous déjà reçu des sortes d’impulsions, sans réaliser pleinement qu’elles venaient peut-être du Saint-Esprit ?

J’avoue qu’en lisant des extraits du « Petit journal de sœur Faustine », j’ai réalisé que cela m’arrive aussi de temps en temps, mais je ne me rendais pas compte à quel point c’est une grâce de l’Esprit Saint. Et quelle joie de découvrir que c’est aussi en écoutant et en mettant en pratique ces impulsions que je fais plaisir à Dieu et que j’accomplis sa volonté.

Alors j’aimerais vous encourager à demander à Dieu de vous faire la grâce de recevoir de telles impulsions de l’Esprit et qu’il vous donne aussi la force d’y répondre. De cette manière, nous serons transformés petit à petit et nous grandirons dans notre dépendance à Dieu et à sa volonté.

Que notre prière soit de rechercher chaque jour la volonté de Dieu. Et que le Saint-Esprit nous guide et nous accompagne dans tous nos processus de changements intérieurs !

Amen.

La transformation intérieure. Thème très en vogue, n’est-ce pas? La Bible nous présente plusieurs manières d’être transformés, mais savez-vous lesquelles? C’est ce que nous tenterons de découvrir ensemble tout au long de ce culte.

Détails

Avec la participation de
Antony Perrot, Agnès North, Nathan Köbe, Jean-Paul Jaques
Orgue
Musique
David Vogel au piano, Jean Gubelmann à la guitare, Matthieu Jacques à la batterie et Christophe Groux à la basse, avec Laurénie Sulliger, Marion Scheidegger, Anaïs Gschwind et Noémi Haenggi au chant