Trois trésors pour nous donner du courage dans les tempêtes de la vie

Chapelle du Gottau / ©Paroisse de Châtel-St-Denis - La Veveyse

Écouter le culte :

Quand nous étions enfants, nous avions des boîtes à trésors, des boîtes qui contenaient des objets auxquels on tenait beaucoup. Ces boîtes étaient souvent rangées précieusement. Et lorsque nous étions seuls, nous aimions les ouvrir et redécouvrir les trésors qu’elles recelaient. Cela nous faisait du bien, nous rendait heureux, nous redonnait du courage (parce que même les enfants ont besoin de courage parfois...)

Aujourd’hui que nous sommes adultes, nous avons encore des boîtes à trésors, rangées quelque part chez nous. Elles contiennent des cartes et des lettres reçues, des mots doux, des petits bricolages de nos enfants, petits-enfants, des photos... Autant de trésors que nous pouvons redécouvrir quand le besoin s’en fait ressentir, n’est-ce pas ?

Et si jamais nous n’en avions pas ou plus chez nous, pour sûr, toutes et tous, nous avons des boîtes à trésors qui sont rangées dans un coin de notre cœur ou de notre mémoire, et nous aimons y revenir pour y trouver du courage, pour puiser de l’énergie dans les souvenirs des expériences positives vécues, des épreuves surmontées. Nous aimons nous remémorer des paroles porteuses de sens, des pensées profondes, des versets bibliques...

Le récit de la tempête apaisée (dans l’évangile de Matthieu) contient des trésors qui peuvent nous donner du courage, des forces lorsque nous vivons des jours difficiles. J’ai choisi ce matin de vous en présenter trois. Chacun d’eux pourra être gardé dans un coin de notre cœur et de notre mémoire, et viendra enrichir notre boîte à trésors qui nous est si précieuse dans les moments de découragement.

 

Voici notre premier trésor :

Le texte nous raconte que Jésus et ses disciples sont ensemble dans une barque sur la mer et qu’une tempête s’est levée. Les disciples appellent Jésus au secours car Jésus dort et il ne semble pas avoir conscience de la situation – qui pourrait vraiment mal tourner – dans laquelle ils se trouvent tous. Jésus se réveille et il leur dit : « Pourquoi avez-vous si peur ? »

C’est comme si Jésus était un peu étonné ! Parmi ses amis qui se trouvaient dans la barque, plusieurs étaient des gars qui savaient naviguer, c’étaient des pêcheurs ! C’étaient des habitués de la mer, des bateaux, des vents. Jésus les pensait tout à fait capables d’affronter cette tempête.

« Pourquoi avez-vous si peur ? » 

La question nous est posée à nous aussi, et ce n’est pas un reproche. Cette question nous dit que le Seigneur nous fait confiance ! Il nous croit capables d’affronter les difficultés, les vents contraires, les moments pénibles qui se produisent dans nos vies, dans toute vie. Alors que nous, nous voyons tout de suite nos points faibles, nos limites, nos défauts, nos échecs passés, lui, il nous rappelle nos forces et nos capacités !

Le premier trésor, c’est donc que : Le Seigneur nous fait confiance. Le Seigneur te fait confiance !

 

Et voici notre deuxième trésor :

Lorsque Jésus se réveille, il se lève et il dit à la mer de se calmer et au vent de s’arrêter. Jésus se lève, il regarde, il fait face, il affronte. Face au problème qui se dresse devant lui, Jésus se dresse à son tour !

Apprendre à regarder les ennuis comme ils viennent, sans nous affoler, ça n’est pas toujours évident ! On aimerait mieux ne pas les voir nos problèmes quand ils se pointent à l’horizon, les fuir ! La vie serait tellement plus simple s’il n’y avait pas tout le temps ces vents contraires, ces soucis...

Mais auprès de Jésus, on peut entrer en apprentissage. On peut apprendre à faire face à la vie, à la regarder comme elle vient et à résister, même aux éléments déchaînés. Jésus a résisté dans beaucoup de circonstances : devant ses adversaires, devant les esprits mauvais et même devant son ami Pierre qui voulait l’empêcher d’aller à Jérusalem pour y donner sa vie.

Jésus se lève, il affronte. Auprès de Jésus, on peut progresser, on apprend à faire face, à résister, à tenir bon.

C’est notre deuxième trésor : Nous pouvons faire face. Tu peux faire face.

 

Et voici notre troisième trésor :

Il se trouve dans cette image de Jésus qui dort tranquillement au fond du bateau. Dans cette petite barque ballottée dans tous les sens, Jésus est paisible, il est calme, posé.

Il faut bien le reconnaître, il y a des moments dans la vie où nous nous sentons dépassés par les événements ; alors on prend peur et la peur nous fait perdre nos moyens. Ça craque de partout, ça bascule, on se sent submergés, anéantis, on n’arrive plus à affronter la vie et les ennuis qui nous arrivent.

Et là, au milieu de nos vies agitées, troublées, tourmentées, notre Seigneur est une présence paisible, ferme, sûre. Nous pouvons nous tourner vers lui, avoir recours à lui. Il est notre appui, notre solidité, notre repère, notre source de tranquillité. Sur lui, nous pouvons nous appuyer quand nous sommes faibles ou que nous ne voyons plus clair, il est ce point fixe et stable quand nous sommes ballottés par les flux et reflux de la vie. En regardant à lui, nous gardons l’espérance dans l’avenir et l’inconnu, et nous retrouvons la sérénité intérieure.

Le Seigneur est présence apaisante. C’est notre troisième trésor.

« Qui est-il pour faire le calme dans la tempête », se demandent les disciples.

Le Seigneur est présence apaisante.

Nous sommes invités à toujours retourner à lui, à chercher à découvrir qui il est et faire cette expérience de sa présence rassurante. Se tourner vers lui, c’est trouver un appui ferme. En appeler au Seigneur, c’est retrouver le calme, la paix profonde !

 

Nous avons déniché dans l’évangile de ce jour trois trésors pour nous donner du courage quand c’est nécessaire. Chacun, chacune peut se les rappeler.

Dans la tempête :

  1. Le Seigneur me fait confiance
  2. Il m’apprend à faire face
  3. Il est présence apaisante.

Trois trésors à garder dans notre cœur et notre mémoire pour y revenir s’y faire du bien, comme beaucoup de personnes qui en ont fait l’expérience.

Je pourrais vous partager le témoignage de cette amie croyante qui a trouvé les forces pour traverser la tempête d’un cancer : les opérations, les chimios, les rayons. Au terme de ses traitements, elle a gravi un sommet alpin pour ses 60 ans ! Ces 3 trésors sont une réalité dans sa vie.

Je pourrais vous partager le témoignage de ce paroissien, étranger dans notre pays, marié, père de 3 enfants, employé dans une institution, qui vient de réussir un CFC à l’âge de 48 ans ! Où a-t-il trouvé le courage pour entreprendre un apprentissage et mener tout de front, passer des examens aux côtés d’apprentis de 30 ans de moins que lui et rester confiant durant les 3 semaines d’attente des résultats ? Ces 3 trésors sont une réalité dans sa vie. 

Je pourrais vous partager le témoignage de cette paroissienne, résidente d’un home de la Glâne, qui, lorsqu’elle se sent seule ou perdue dans son nouveau cadre de vie, cherche dans sa boîte à trésors les versets d'Esaïe 43 : « Le Seigneur dit : je te connais par ton nom, tu as de la valeur à mes yeux, ne crains rien, je suis avec toi ».

Ce sont les paroles de notre baptême. Ce sont les mêmes trésors que ceux de notre récit de ce jour. Ces trésors sont une réalité dans sa vie.

Je pourrais vous partager tant d’autres témoignages et entendre le vôtre, et je pense que nous serions aussi remplis d’étonnement que les disciples qui se sont exclamés : « Mais qui est-il pour faire le calme dans la tempête ? »

Amen.

Le récit de la tempête apaisée (dans l’évangile selon Matthieu 8, 23-27) contient des trésors qui peuvent nous donner du courage lorsque nous sommes ballottés par les flux et reflux de la vie.

Nous découvrirons trois trésors à garder dans un coin de notre cœur et de notre mémoire – notre boîte à trésors, qui nous est si précieuse dans les moments de découragement.

Détails

Avec la participation de
Martine Rod, Marie-Jeanne Isenmann, Claudine Koenig et Monika Pittet pour les lectures
Orgue
Musique
Fabio Antoniello au piano; Regula Bartels et Gisèle Roulet à la flûte à bec.
L’ensemble vocal «Allegra» de la paroisse réformée de la Glâne-Romont, sous la direction de Regula Bartels.