L’envoi n’est pas présent dans toutes les liturgies du culte dominical et se résume souvent à la bénédiction ou se confond avec elle. Mais il importe de distinguer la parole dite sur la communauté (la bénédiction, promesse d’une présence) de la parole dite à la communauté (l’envoi, parole qui mandate). En général, l’envoi précède la bénédiction.
Les membres de la communauté se sont rassemblés pour la célébration et ont été réunis par une salutation qui faisaient prendre conscience à chacune et chacun de son appartenance au corps du Christ. Lors du culte et par les différents éléments qui le composent, ils ont été rencontrés par le Christ. À la fin du culte, c’est donc une autre parole qui est adressée à la communauté prête à être dispersée. Ses membres, affermis en cette appartenance au Christ, sont mandatés comme témoins du Royaume. Même si l’Église n’est pas du monde, elle vit dans le monde et c’est par ses membres, invités à y retourner, qu’elle rayonne.
L’envoi peut reprendre des éléments de la célébration, en particulier de la prédication, surtout si celle-ci a pris la forme d’une exhortation.
Le culte n’a de sens que s’il débouche sur la mission. L’envoi est là pour rappeler l’engagement, humble et simple, de chacune et de chacun au service du Christ et de l’heureuse annonce.
D’une certaine manière, l’envoi fait écho aux paroles que Jésus adresse aux personnes qu’il a rencontrées et guéries : « Va, ta foi t’a sauvé » (Mc 10,52. Mais aussi 5,34 ; 5,19).
Bernard Bolay, pasteur de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud