« Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! Alléluia! » (Ps 150,6)
Dans la Bible, le plus grand nombre de prières et chants de louanges se trouvent dans le livre des Psaumes. Le dernier verset de ce livre (Ps 150,6) invite à poursuivre la louange avec nos propres mots. Au vu de la richesse de ces textes, la prière de louange est souvent inspirée voire remplacée par un Psaume.
La prière de louange est réponse à la présence de Dieu, elle nous place dans une relation de créatures devant le Créateur. Elle nous donne déjà ici et maintenant un avant-goût du Ciel (voir Apocalypse 7, 9-12). Louer Dieu, c’est lui exprimer notre admiration et confesser sa grandeur, de manière absolument désintéressée. Mais c’est aussi lui exprimer notre reconnaissance pour les traces de sa bonté et de sa beauté reconnus dans notre parcours de vie et dans la création qui nous entoure. Les formes les plus diverses et variées sont imaginables pour exprimer cette joie.
Dans un culte, la louange prend le plus souvent la forme du chant et de la prière. Pour l’assemblée réunie, comme l’écrit Sœur Anne-Emmanuelle, prieure de Grandchamp, « la louange, telle la mélodie du violoniste (…) si elle est faite pour monter vers Dieu, elle touche aussi ceux qui sont autour de nous, c’est-à-dire qu’elle se vit avec les autres dans l’inter-dépendance. Elle nous relie autant dans la verticalité que dans l’horizontalité, elle est trait d’union entre terre et ciel. ».
Dans certaines circonstances de vie, il peut être difficile de formuler des paroles de joie et de reconnaissance envers Dieu. Mais les paroles de louanges, permettent de se souvenir que Dieu est plus grand que les difficultés. Les auteurs des psaumes étaient aussi à de nombreuses reprises dans des situations douloureuses et pourtant, malgré un sentiment d’absence de Dieu, ils ont continué de s’adresser à Lui, à mettre leur confiance et leur espérance en Lui.
Avec la prière de louange, « un trait d’union entre le ciel et la terre » est donné. Ce moment ravive le lien d’amour entre Dieu et ses créatures et c’est sur cette base que nous pouvons confier à Dieu nos manquements et notre péché. Bien sûr, des chants ou des paroles de louange apparaîtront encore à d’autres moments du culte et même après… puisque notre vie est appelée à être louange pour Dieu.
Emanuelle Dobler, pasteure de l'Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg