Célébration oecuménique du Carème, Bellinzone

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Commentaire de Chiara Simoneschi Cortesi :

En ces jours, les organisations d'aide au développement Action de Carême, Pain pour le prochain, et Être partenaires nous rappellent que le droit de se nourrir suffisamment n'est pas encore garanti à tous ceux qui vivent aujourd'hui sur terre. Oui, le scandale de la faim est toujours une triste réalité pour un milliard de personnes.
Le problème du manque de nourriture est complexe, c'est pourquoi il faut l'affronter sous ses divers aspects. Nous l'avons fait les années passées en listant les causes interdépendantes de la faim dans le monde: les changements climatiques, le commerce non équitable, l'exploitation des ressources minérales. Cette année on ajoute qu'en vue du dépassement durable de la faim, la question de l'égalité entre hommes et femmes joue aussi un rôle important. C'est pourquoi le slogan de la Campagne œcuménique 2012 dit que:
« Plus d'égalité signifie moins de faim. »
Egalité signifie opportunités égales pour aînés et jeunes, femmes et hommes. Egalité signifie reconnaissance des droits de la personne en tant que telle, indépendamment de son origine, de son sexe, de sa foi, de son âge et de sa position sociale.

On observe avec indignation que la pauvreté extrême est, en règle générale, un phénomène féminin. Bien que, sur notre planète, le nombre de femmes dépasse celui des hommes, seulement une partie infinitésimale [centésimale] de la richesse et 10% des revenus globaux leur appartiennent, et le 70% du travail non rétribué est fait par des femmes dans des secteurs tels que les soins des enfants, des aînés et des malades. À la lumière de ces données, il n'est pas exagéré de parler de discrimination.
Il est difficile de nier que ce sont surtout les femmes qui vivent à la campagne qui ont un accès réduit aux ressources vitales. On sait qu'elles possèdent moins du 10% des terres cultivées, même si ce sont elles qui produisent plus du 70% des aliments destinés à leur famille. Ce sont encore surtout des hommes qui décident où, quoi et comment cultiver, quoi revendre et comment utiliser l'argent gagné. Une étude récente de l'Agence onusienne pour l'agriculture et l'alimentation FAO a calculé que, si les femmes pouvaient acheter des outils adéquats, suivre des formations spécifiques, posséder les terres qu'elles cultivent, les récoltes augmenteraient au point que l'on pourrait nourrir 150 millions de personnes supplémentaires.

Pour faciliter l’accès des femmes aux ressources agricoles, les deux sexes doivent cependant être impliqués dans la redéfinition du processus de redistribution. L’important est que les hommes et les femmes soient motivés positivement, pour qu’ils arrivent à voir les avantages qui s’annoncent et qu’ils promeuvent activement les innovations. C’est ce que nous voulons montrer aussi par notre action A voice in Rio.

Je conclus en soulignant qu’il existe une relation entre partager le pain et partager les moments institutionnels où se prennent les décisions pour le futur: seulement quand tous – femmes et hommes – pourront s’asseoir autour de la table où l’on rompt le pain et où l’on prend des décisions en parité complète, la faim sera éradiquée.
En partageant le pain, mais aussi avec notre engagement à partager le pouvoir, nous pouvons contribuer à ce que plus de personnes mènent une vie digne et ne doivent pas souffrir de la faim.

En nom de nos organisations, je remercie tous les gens qui s’emploient en faveur de cette campagne œcuménique et qui promeuvent la solidarité avec les personnes qui vivent dans les pays du Sud.

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