Culte de l'Ascension, Namur (Belgique)

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Frères et sœurs, chers amis téléspectateurs,
En ce jour, l’Église célèbre l'ascension de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. C'est sans doute l'occasion pour nous de méditer sur cet événement pour en comprendre le sens et surtout ses implications dans notre vie de disciples, membres du corps du Christ ici et maintenant.

1. L'ascension de Jésus au Père signifie la fin de la mission terrestre de Jésus-Christ.

Jésus est le Fils de Dieu, venu d'ailleurs, venu du ciel, venu de la présence du Père, venu de la gloire céleste pour accomplir une mission : le salut des hommes, le salut de l'humanité. Cette mission passait par l'incarnation, par les souffrances, par la mort, par la résurrection et logiquement par le retour au Père.

Déjà avant sa passion, ses souffrances, Jésus disait à ses disciples : « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon je ne vous l'aurai pas dit; car je vais vous préparer une place. Donc si je m'en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi. afin que là où je suis vous y soyiez aussi, ... je vous dis la vérité, il est avantageux pour vous que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai... » Jean 14. 2.3 ; 16.7

Par ces paroles, Jésus nous appelle à relever un peu notre regard et nous invite par là même à donner une perspective d'éternité à notre vécu. Tout ne se termine pas pour nous à la tombe. Il y a une vie après celle-ci et nous devons vivre pleinement cette vie-ci avec le Seigneur.
2. L'ascension c'est la fin d'une présence physique de Jésus-Christ auprès des siens.

Les disciples avaient tressailli d’allégresse à la nouvelle de la Résurrection, car depuis le jour de Pâques, le Christ, vainqueur de la mort, ne cesse de confirmer à ses disciples la réalité de sa vie et de sa présence au milieu d’eux : il se montre à Marie, il apparaît aux disciples assemblés, il demande à Thomas de le toucher, il mange en compagnie des pêcheurs de Tibériade, il réhabilite Simon Pierre, et une immense espérance avait de nouveau traversé leur vie : reprendre en sa compagnie cette existence interrompue par la tragédie de la croix, le voir, le toucher, se laisser encore guider par lui, être aimé de lui et lui rendre son amour.

Mais c’est à peine s’ils peuvent se laisser aller à ces douces perspectives que déjà le Christ leur fait entrevoir la nécessité d’une nouvelle séparation…Pourtant le Christ ne veut pas les laisser seuls : « Dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit ». Cette absence rend donc possible l'arrivée d'un « autre Consolateur », l'Esprit Saint, présence divine auprès des disciples qui constituent l’Église.

3. L'ascension signifie le début de la mission de l’Église.

A ces hommes qu'il quitte, Jésus laisse une mission qu’il remplira le temps de son absence : celle d’être témoins de Jésus-Christ, celle d’être porteurs de sa vie, porteurs de son message. En d’autres termes, toute notre action, toute notre vie trouve son sens en Christ : je suis témoin de Christ en tant qu'être humain, femme ou homme, mère, père, étudiant, travailleur, quelle que soit ma profession par ailleurs,…, là où je vis, auprès de ceux que Dieu me donne de côtoyer, pas donc besoin d’être pasteur, prêtre, évangéliste, ….ce que je suis ici et maintenant me rend témoin de Jésus-Christ. C’est toute une vie ! Autrement dit, je suis, au quotidien, la main, la bouche, les pieds de Jésus ; l’Église est témoin de l'amour, de la grâce de Jésus-Christ. Elle est aidée dans sa mission par le Saint-Esprit.

4. L’ascension signifie que Jésus est exalté, glorifié. Il règne.

Jésus a retrouvé sa gloire originelle, le temps de l'humiliation, des limitations volontaires est terminé. Dieu l’a souverainement élevé. Il est assis à la droite du Père, une place d'honneur suprême. Il a été ordonné Seigneur du ciel et de la terre, le Roi des rois. Il a solennellement pris la possession de son autorité. II exerce les prérogatives de Seigneur. Il préside au trône céleste.
Il tient les rennes du pouvoir. C'est un règne suprême. Il est au-dessus de toutes principautés, puissances, souverainetés, visibles et invisibles, au-dessus de tout nom qui peut se nommer, non seulement dans ce siècle présent, mais encore dans les siècles à venir. Il a tout mis sous ses pieds. Il a une autorité absolue et universelle sur ce qui est visible et invisible et de façon éternelle. Il est le chef suprême de l'Église. Jésus dans sa position de souverain roi est la tête de l'Église, son corps.
Cela devrait nous rassurer, nous encourager. Est-ce toujours le cas ? Je n’en suis pas sûr ! Les chrétiens que nous sommes, l’Église que nous constituons, vivons la réalité des tentations, des combats spirituels, des échecs, des angoisses, des peurs, des doutes, des découragements, des dépressions, etc.

Qu’implique alors pour nous la notion de Christ exalté, Christ glorifié ? Certes Christ est déjà venu, il est déjà exalté, glorifié, mais partiellement ; une partie de la création n’a pas encore reconnu sa seigneurie, il reviendra bientôt dans toute sa gloire. Néanmoins, les choses ne sont plus comme avant la venue, la mort, la résurrection et l’ascension de Christ, mais l’accomplissement total est à venir. Nous vivons donc la période de l’absence de Christ. Nous sommes donc encore sujets aux tentations, aux combats, aux luttes. Jésus-Christ exalté, glorifié, mais une Église encore combattante.

5. L'ascension signifie que Christ intercède pour nous.

Qui mieux que lui, en effet, connaît les besoins et les souffrances des hommes ? Qui a sondé comme lui la blessure profonde de l’humanité ? Qui a eu faim comme lui au désert, et soif sur la croix ? Qui a senti comme lui le frisson de la solitude à Gethsémané et l’angoisse de l’abandon total dans la suprême agonie ? Jésus-Christ montant au ciel, c’est la réhabilitation de l’homme pécheur. Chef de file de toute l’humanité, le Christ l’entraîne irrésistiblement dans sa marche ascensionnelle vers la Lumière, la Vérité, l’Amour éternels. Ce n’est pas tout. Jésus-Christ n’est pas seulement allé prendre une place au ciel. Il est allé remplir une fonction : nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le Juste.
Depuis les jours où il foulait de ses pieds saints les chemins de la Judée et de la Galilée, son cœur n’a pas changé, son amour est toujours le même.

C’est le ministère céleste en notre faveur, ministère commencé déjà à la fin de son séjour terrestre (Jean. 17). Jésus, par l’expérience de la faiblesse et de la tentation, peut compatir avec ceux qu’il représente. C’est l’ascension qui marque le début du service dans le ciel (Héb. 8.1,2). Il est entré avec son propre sang dans le lieu très saint après avoir traversé les cieux (Héb. 4.14).
Quelles que soient nos souffrances, nos difficultés du moment ou qui durent déjà depuis un certain temps, quelle que soit l’incompréhension de notre entourage, quelles que soient nos prières non encore exaucées, il nous comprend, il intercède pour nous. Ce simple fait devrait nous installer dans une assurance, une confiance qui défie toute épreuve. Mais est-ce toujours ainsi que nous nous comportons ?

Le Saint-Esprit nous a été donné et il ne nous abandonnera jamais.

« En attendant ton retour, Seigneur arme nos cœurs de foi, de courage et d'amour, alors nous serons plus que vainqueurs. Seigneur, soit notre aide. Amen. »

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