Culte de l'Ascension en eurovision depuis Fontaine-l'Evêque en Belgique

Communauté de Fontaine-l'Evêque

Textes : Actes 1, 1-11; Hébreux 10, 22-25; Luc 24, 46-53

Chers frères et sœurs, chers téléspectateurs, en ce jour où nous fêtons l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, sa montée au ciel, le verset que je vous propose de retenir, pour nous conduire dans notre méditation se trouve dans Hébreux 10, 22: « Approchons-nous de Dieu avec un cœur sincère et une entière confiance, le cœur purifié de tout ce qui donne mauvaise conscience. » Voilà la démarche de vie rendue possible par l’Ascension: nous approcher de Dieu, en Christ. Nos textes de ce matin nous le montrent.

Nous approcher de Dieu avec un cœur sincère, vivre ce mouvement, jour après jour, est, pour nous, chose difficile. Nous sommes, et c’est propre à notre nature humaine, fluctuants et à l’humeur changeante.
Un coup de générosité nous pousse d’un côté.
Un coup de colère nous pousse de l’autre.
Un coup de cafard, et nous voilà en bas!
Un enthousiasme, et nous voici en haut!
De gauche, de droite; en haut, en bas; à l’horizontale comme à la verticale – notre itinéraire est en dents de scie, ce qui est dommage pour nous, et aussi pour les autres qui n’apprécient, en général, ni les dents, ni la scie.

Il faudrait que quelque chose nous permette d’avancer autrement qu’un homme ivre, il faudrait que quelque chose nous fasse tenir le cap. Il faudrait passer des impulsions à l’inspiration; de l’homme soupe au lait à l’homme qui monte pour de bon; des coups de tête à la tête qui tient le coup. Vivre, ce n’est pas zigzaguer!

Les premières phrases du livre des Actes nous rappellent que Jésus s’était montré vivant après sa Résurrection, pendant 40 jours. Quarante jours, une durée symbolique qui, dans la Bible, indique un temps d’attente et de préparation. Pendant ce temps, les disciples, intrigués, interrogent Jésus sur le rétablissement de la royauté en Israël, un rêve que nourrissaient leurs contemporains. Jésus leur répond en les réorientant vers la promesse de l’Esprit Saint et l’envoi en mission.

Et c’est ici que vient le récit de l’Ascension. Jésus disparaît dans une nuée, nous dit le texte; une manière biblique de dire qu’il entre dans la gloire de Dieu. Ne cherchons pas dans l’évangile comment cela s’est passé. Luc n’a pas rédigé un reportage sur l’Ascension. L’Ascension ne ressemble pas au décollage d’une fusée. Le langage de Luc est bien plus prophétique qu’aérospatial! Avec une grande simplicité, il écrit: « Jésus se sépara d’eux et fut emporté au ciel. » Jésus se sépare de ses disciples comme au commencement du monde l’Esprit a séparé le ciel de la terre, les mers et les continents pour les créer. L’ascension est un acte de création… de recréation.

Et les disciples, nous dit Luc, ont les regards fixés vers le ciel. On imagine facilement la scène: Jésus se sépare d’eux, il est emporté au ciel, et eux, ils restent là, prostrés, sans dire un mot ni faire un geste. Ils sont comme paralysés jusqu’à ce que deux hommes, tout de blanc vêtus – des messagers célestes – invitent les apôtres à se tourner vers l’avenir, en ces termes: « Pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. » Les disciples sont invités à ne pas rester les yeux rivés au ciel, dans une passivité béate, mais à marcher, ici-bas, en sachant que Christ reviendra et qu’ils ont à se préparer, pour être prêts à l’accueillir. Désormais les disciples sont invités à prendre leurs responsabilités. La promesse de Dieu que Jésus annonce, ce n’est ni la conquête, ni le pouvoir, c’est la force qui met l’homme debout.

Chers frères et sœurs, les disciples se sont fameusement remis debout! Le verset 52 nous montre les conséquences, les effets de l’Ascension sur les disciples, qui mettent leur confiance dans le Seigneur. Écoutons plutôt: « Ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu. » Jésus vient de les quitter pour toujours, et… ils sont dans la joie! Ils sont dans la joie parce qu’ils savent que leur Maître est pour toujours avec eux, en eux et que sa présence sera plus grande encore maintenant.

Il est beau de voir qu’ils n’oublient pas de rendre grâce, de remercier Dieu pour le don de sa présence. L’Évangile de Luc se termine par ces mots: « Ils étaient continuellement dans le temple, (lentement) louant et bénissant Dieu. » C’est merveilleux! L’Évangile se termine par la louange et la bénédiction, et c’est avec ces deux actions que commence le témoignage des disciples. Il est bon de nous en souvenir et de vivre, dans le même état d’esprit de reconnaissance envers Dieu.

La conséquence de l’Ascension est donc la joie profonde, véritable et mobilisatrice.

Et c’est l’épître aux Hébreux qui nous décrit la manière dont nous sommes appelés à vivre cette mobilisation de tout notre être, cette marche de la foi, éclairée par le Seigneur, présent au milieu de nous et en nous. Par un long développement théologique, l’auteur de l’épître démontre que Christ est le grand prêtre par excellence. Se référant à l’Ancien Testament et à ses sacrifices répétés, d’année en année, il nous rappelle le sacrifice unique et parfait du Christ, offert, une fois pour toutes, pour le pardon des péchés qui nous ouvre le chemin d’une vie nouvelle.

Et c’est après avoir rappelé ce que nous a acquis la mort, la résurrection et l’Ascension de notre Seigneur, que l’apôtre en tire les conclusions en nous exhortant de la sorte –et c’est le verset que nous retenons ce matin: « Approchons-nous de Dieu avec un cœur sincère et une entière confiance, le cœur purifié de tout ce qui donne mauvaise conscience. »

Trois lignes de conduite nous sont tracées, dans ce riche verset:
1 – Approchons-nous : ne restons pas, comme les disciples, lorsque le Christ a été élevé au ciel, les yeux tournés vers le ciel, sans dire mot. Nous sommes invités à prendre la route, à aller vers les autres, et surtout, à nous approcher, toujours plus, de Celui qui nous donne force, courage et persévérance.

1 – Approchons-nous donc…
2 – avec un cœur sincère, et l’apôtre d’insister sur ce point en complétant par ces mots: « le cœur purifié d’une mauvaise conscience. »
Qu’est-ce qu’un cœur sincère? L’étymologie du mot « sincère » est savoureuse. Ce substantif vient de deux mots latins signifiant « sans cire ». Autrefois, lorsque l’on achetait un pot qui servait à contenir l’eau ou le vin, on le présentait toujours face au soleil, pour voir s’il n’avait pas été brisé et rafistolé à l’aide de cire, technique courante à l’époque. C’est remarquable que ce qui ne se voyait pas dans l’étal sombre du potier était découvert en pleine lumière. Nous sommes invités à être « sans cire », « sincère », nous souvenant que ce que nous pouvons cacher aux hommes est révélé à la lumière du Christ. Que nos cœurs soient sincères et notre conscience restaurée par le Seigneur.

1 – Approchons-nous donc…
2 – avec un cœur sincère et…
3 – une entière confiance. C’est la foi, la confiance totale que nous plaçons en Dieu, qui nous permet de nous approcher de Lui, sûrs et certains de son amour et de son écoute.

Chers frères et sœurs, nous souvenant que, dans l’Évangile, la conséquence de l’Ascension est la joie profonde, véritable et mobilisatrice, emportons, pour nous aider à en vivre, ce verset de Hébreux 10, 22: « Approchons-nous de Dieu avec un cœur sincère et une entière confiance, le cœur purifié de tout ce qui donne mauvaise conscience.

AMEN

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