La confession de foi est le moment du culte où l’assemblée répond aux lectures et à la prédication en exprimant sa foi. Les paroissiens et paroissiennes la récitent alors ensemble à haute voix. Les confessions de foi sont très anciennes et font partie du trésor du christianisme dans toute sa largeur, parce qu’elles sont partagées entre toutes les dénominations chrétiennes. Elles résument quelques points fondamentaux de la foi des chrétiens et des chrétiennes comme la création par Dieu le Père, l’incarnation, la naissance virginale, la mort et la résurrection du Fils, l’action de l’Esprit Saint, la sainteté de l’Eglise, la rémission du péché et notre salut.
Ces points sont introduits à chaque fois par un « Je crois » qui concerne tant la personne qui le dit que l’ensemble des croyants et des croyantes. Elle n’exprime donc pas uniquement une foi individuelle, mais aussi la foi d’un corps qui inclut et dépasse l’individu. Dès lors, la confession de foi guide notre foi plus qu’elle ne livre l’état existant de nos convictions et de nos doutes. Au cours d’une vie, elle peut être dite tantôt avec ferveur - et ajouter ainsi notre voix personnelle au témoignage commun - tantôt avec doute - et devenir ainsi un acte de confiance en ce Dieu qui nous donne la foi.
En confessant notre foi, nous entrons dans un lieu plus grand: celui de celles et ceux qui ont cru, qui croient et qui croiront, même imparfaitement, en ce qui est dit ensemble. La confession de foi est donc source de confiance et de communion.
Florian Schubert, pasteur de l'Eglise réformée évangélique de Neuchâtel