Écouter le culte :
« L’ÉTERNEL est mon berger... rien ne me manque. »
Comme si tout était là. Comme si tout était dit.
Incroyable, non ? ce « rien ne me manque ».
Alors qu’on vit dans un monde en manque, un monde où on a peur de manquer... manquer de pétrole, manquer d’argent, manquer d’eau, manquer de temps...
Et dans ce psaume 23, rien ne me manque...
C’est inouï, dans notre monde, une phrase pareille.
D’autant plus qu’il n’y a pas uniquement « notre » monde qui soit en manque... mon monde aussi est en manque. Mon monde à moi, nos mondes à nous, quels que soient les airs qu’on se donne.
Parce que même si on fait semblant d’être forts, à l’intérieur on est fragiles. On a peur de manquer… manquer de reconnaissance, manquer d’attention, manquer d’acceptation, manquer d’amis, manquer d’amour...
Et au milieu de nos mondes en manque, là dans ce psaume, on trouve cette phrase qui vient d’un autre monde, comme un météorite : L’ÉTERNEL est mon berger. Rien ne me manque.
Parce que l’ÉTERNEL est là. Parce que sa présence comble tout, tous les besoins de mon âme.
L’ÉTERNEL est mon berger... ce n’est pas rien quand même ! L’ÉTERNEL, c’est l’ÉTERNEL ! DIEU !
Pas un dieu parmi d’autres, pas un petit dieu, non... l’ÉTERNEL, c’est le grand Dieu. Créateur. Majestueux. Infini. Illimité.
Et ce psaume est en train de nous dire que ce Dieu-là peut être mon berger, celui qui me guide, me protège, celui qui restaure mon âme, qui ranime mon être... l’ÉTERNEL mon berger...
Tellement proche de moi, tellement tendre, tellement fort. Magnifique, non ?
Si… magnifique... sauf si ça reste uniquement un texte à lire, ou un texte à réciter. Ce texte ce n’est pas un texte à lire, ce texte, c’est un texte à vivre. Là, maintenant. Où que vous soyez. Quoi que vous viviez.
Un texte à vivre, déjà parce que le terme « berger » en hébreux dans ce psaume, ne désigne pas un nom, un titre, ou un qualificatif ; ce terme désigne une action. Un participe présent. Une action qui perdure.
Ce n’est pas un titre qui est donné à l’ÉTERNEL. C’est une action qui est décrite.
L’ÉTERNEL n’est pas un berger parce qu’on lui a donné ce nom un jour, l’ÉTERNEL est un berger parce qu’il en a le cœur, et que ce cœur le pousse continuellement à l’action.
Ce cœur le pousse continuellement à aimer. Ce cœur le pousse continuellement à être comme un berger sur ta vie. Ton berger.
L’ÉTERNEL est en train d’être ton berger, maintenant, là. Il est l’Éternel te guidant, te protégeant, te relevant au présent continu. Il veut l’être, en tout cas. Quelle place lui donnes-tu ?
Quelle place lui donnes-tu aujourd’hui, dans ta vie, te soucis, tes défis ?
Il est l’ÉTERNEL, qui t’aime, activement, maintenant.
L’ÉTERNEL est mon berger... rien ne me manque.
Comment tu peux dire ça, David ? Comment tu peux dire : rien ne me manque ? Tu ne connais pas la souffrance, le désespoir, le manque de santé, la détresse, l’insécurité ?
Si, bien sûr, la santé peut manquer, la nourriture aussi, la paix parfois, et même l’espoir ou la sécurité. Mais fondamentalement, quand l’Éternel est mon berger, quand c’est vraiment Lui qui est le berger de ma vie, il ne me manque rien. Parce que sa présence comble tous mes besoins. Parce que je sais que l’Éternel est souverain, que ma vie est entre ses mains, et qu’il en prendra soin. Je sais même qu’un jour, la vie va me manquer. Mais si l’Éternel est mon berger, si je suis avec Lui et qu’il est avec moi, il ne me manquera rien.
L’ÉTERNEL est mon berger... Inutile alors aujourd’hui de vivre avec le sentiment d’être
- en manque de paix dans mon cœur,
- en manque de sens dans ma vie,
- ou en manque de présence dans l’épreuve.
Inutile alors d’avoir peur de manquer de paix pour mon âme, de manquer de repos pour mon être. Parce que cette paix-là, Dieu me la donne dans une relation vraie avec le berger de ma vie.
L’Éternel est mon berger... rien ne me manque.
Inutile alors de vivre avec le sentiment de manquer de sens dans cette vie, parce que Dieu me dirige. C’est lui qui me donne le sens de cette vie et il me dirige là où c’est juste.
Si l’Éternel est mon berger, inutile d’avoir peur que ma vie manque de sens : il la dirigera là où il marche Lui !
L’ÉTERNEL est mon berger... rien ne me manque. Ni la paix dans mon cœur, ni le sens pour ma vie, ni Sa présence dans l’épreuve.
Même dans la vallée de l’ombre de la mort. Même quand la santé vient à manquer. Si l’ÉTERNEL est mon berger, alors l’essentiel ne me manque pas.
Parce que l’essentiel, dans cette vie, ce n’est pas la santé. L’essentiel, dans cette vie, c’est d’être avec LUI.
Vous allez me dire : « Facile à dire quand on a la santé »... peut-être... mais il y en a qui n’ont pas la santé et qui le disent plus fort que moi. Je pense à Giovanna par exemple, qu’on a accompagnée l’année passée quand sa santé allait de plus en plus mal et qui nous disait : « Le Seigneur est là, tout va bien ».
Et elle ne le disait pas parce que ça faisait bien... elle le disait parce que c’est vrai.
L’essentiel, dans cette vie, ce n’est pas la santé.
L’essentiel, dans cette vie, c’est que l’ÉTERNEL soit mon berger ! Vraiment ! Pleinement.
Et je sais que plusieurs d’entre vous qui nous écoutez ce matin passez par des moments difficiles, où les questions qui résonnent dans vos cœurs sont celles que l’épreuve fait naître : « Où est Dieu dans mon histoire ? Je suis tout seul, là ? C’est ça le plan ? » ou encore : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Etonnamment, ces paroles citées par le Christ sont celles du psaume 22, le psaume qui précède celui qu’on médite ce matin. Comme si celui qui a classé les Psaumes avait mis le psaume 23 en réponse à cette question posée au psaume 22 : « mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »...
Réponse : « L’Éternel est mon berger (...) quand je marche dans la vallée de l’ombre et de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi. »
C’est la première fois dans ce psaume que l’auteur tutoie Dieu... comme si la souffrance l’en avait rapproché.
Tu es là, tu es avec moi, tu ne m’abandonnes pas.
Tout n’est pas facile, non, mais il ne me manque rien.
Parce que l’ÉTERNEL est là,
Parce que l’ÉTERNEL est tout.
Et parce que L’ÉTERNEL pourvoit au seul vrai manque de ma vie : mon manque de Lui.
Mon manque de berger.
« Je suis le berger », nous dit Jésus, « le bon berger ».
Comme s’il nous disait : le berger du psaume 23, c’est moi ! Ne craignez pas de manquer de berger... je suis là !
Ne craignez pas de ne pas savoir où me trouver... je suis là !
Ce cœur de berger qui restaure, qui relève, qui guide, qui aime, c’est le mien ! Cette présence qui fait que rien ne manque, c’est moi.
C’est peut-être difficile pour vous de me reconnaître parce que vous ne vous attendiez pas à ça ! Vous ne vous attendiez pas à me voir comme ça, ici. L’ÉTERNEL dans ce monde. En chair et en os. Dieu avec vous, pour de vrai. Mais c’est quand même moi !
« Je suis le bon berger. »
« L’Éternel est mon berger » disait David, et là, avec le Christ, L’ÉTERNEL a un prénom, le Berger une provenance : Jésus de Nazareth, venu nous révéler le noyau du cœur de Dieu - pas sa superficie -, venu nous rendre Dieu accessible.
Jésus de Nazareth, venu nous réconcilier avec Celui qu’on blâme tellement souvent de tous les maux, mais sans vraiment connaître son coeur.
Jésus est venu pour révéler le cœur du Père, révéler en chair et en os le caractère de Dieu, son cœur du berger, espérant que l’être humain finisse par se dire :
- C’est toi Seigneur ?... On n’avait pas compris que tu étais comme ça. On n’avait pas compris que tu nous aimais comme ça, ÉTERNEL.
C’est vraiment toi ?
- Oui, Gilles, c’est vraiment moi.
- Waouh ! Je n’avais pas compris qui tu étais... pardonne-moi. Tu sais, on nous a menti sur toi : la vie nous a fait croire que tu n’étais pas si bon que ça. Le mal nous a fait croire qu’il était envoyé par toi. Et on y a cru, souvent. Et on y croit encore, parfois.
Mais je me rends compte, en te voyant, là, que ce n’est pas vrai. Ça ne peut pas être vrai !
Ton incarnation sur cette terre, ta venue dans ce monde en manque, toi, ici, pour nous... c’est la preuve ultime que tu es bon, absolument bon et rien d’autre que bon. Et que le mal n’a rien à voir avec toi. Merci...
Jésus est venu pour révéler le désir de Dieu de voir l’humanité être réconciliée avec Lui, et il a tout fait pour que ce désir devienne réalité. Il a donné sa vie pour que ce désir devienne réalité.
« Je suis le bon berger, nous dit Jésus, le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »
Le cœur du berger c’est de donner sa vie pour ses brebis. Pas seulement pour sa famille ou pour ses enfants, non... pour ses brebis. Le cœur du berger, nous dit Jésus, c’est de ne pas se sauver lui quand le loup arrive, mais de sauver ses brebis !
Et c’est ce que Jésus a fait. Il ne s’est pas dérobé, il ne s’est pas sauvé lui-même, quand on le lui a proposé, sur la croix : « Si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même ! ».
Le cœur du berger, c’est de ne pas se sauver lui quand le loup arrive, mais de nous sauver nous. C’est ce que Jésus a fait. Pour toi et pour moi. Nous montrant par là qu’il était bel et bien le bon berger, nous prouvant par là qu’il était bien, lui, le bon berger du psaume 23.
Le cœur du berger, c’est de donner sa vie pour ses brebis, pour que ses brebis qui le haïssent sans raison depuis des siècles acceptent enfin de se réconcilier avec lui.
Qu’elles reconnaissent enfin son cœur.
Qu’elles l’aiment, leur berger !
Jésus est venu révéler le cœur de Dieu qui donne sa vie pour que ses enfants acceptent d’être réconciliés avec Lui.
Il est venu pour que les hommes et les femmes de toute langue, de tout âge, de toute appartenance sociale acceptent d’être réconciliés avec Dieu, sans rien avoir à faire, sans rien avoir à mériter. Simplement accepter : Jésus nous a réconciliés avec Dieu.
Croire en Jésus, croire en sa vie donnée pour moi à la croix, ça passe par une acceptation intérieure. Un déclic, dans mon cœur, où j’accepte que quelqu’un ait fait quelque chose d’énorme pour moi, alors que je ne le lui avais pas demandé. Mais c’est fait quand même, et je ne peux rien y changer. Alors, au lieu de m’énerver, je l’accepte, et je l’adore.
Et aussi étrange que ça puisse paraître, accepter ce cadeau qu’on n’avait pas commandé, ce n’est pas si simple pour nous. On a tellement envie de ne pas en avoir besoin. Seulement, on en a besoin...
On a tellement envie de le mériter. Seulement, l’amour de Dieu ne se mérite pas, il se reçoit.
C’est donné, c’est tout. C’est fait.
Tu es aimé. Et tu en as besoin, alors accepte-le ! Accepte ce que Jésus a fait pour toi. Accepte d’être réconcilié.
C’est là que tout commence, c’est à ce moment-là que Dieu peut refaire ta vie, la visiter, la pardonner, la remplir. C’est à ce moment-là que ton berger peut restaurer ton âme, ranimer ton être.
C’est à ce moment-là que tu peux recevoir la vie éternelle.
Croire en sa vie donnée pour moi, sur la croix, c’est avoir la mienne, restaurée, visitée, remplie, pardonnée,
Croire en sa vie donnée pour moi, c’est accepter d’être réconcilié.
Croire en cette vie donnée pour moi, c’est recevoir la vie éternelle.
La seule chose que tu as à faire, c’est de croire...
« Je suis le bon berger, je donne ma vie pour mes brebis. Je leur donne la vie éternelle. Jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. »
La vie éternelle, c’est une vie réconciliée avec ton Dieu, avec ton bon berger. Cette vie-là commence ici et ne s’arrête jamais.
Choisis la vie ! Choisis la vie que l’Éternel te donne.
La vie éternelle.
Jésus est venu pour que tu ne manques jamais de Lui.
Choisis la vie éternelle que Jésus t’offre ce matin.
La vie réconciliée. Par la foi.
Dieu nous appelle à choisir la vie éternelle.
Jésus est venu pour nous permettre de la recevoir en nous réconciliant avec Dieu.
Ce matin, si vous avez soif de cette vie réconciliée, de cette vie éternelle, je vous invite à le lui dire. Et je vous invite à le faire en répétant après moi cette prière :
Seigneur Jésus, j’ai faim et soif d’une vie réconciliée avec toi. J’ai faim et soif de la vie éternelle.
Tu me révèles ce matin que tu as donné ta vie pour moi.
Merci de m’avoir aimé jusque-là.
Je te demande pardon pour mon indifférence à ton égard.
J’accepte aujourd’hui ce que tu as fait pour moi.
Merci de m’avoir réconcilié avec mon Créateur.
Je crois en toi.
J’accepte ta vie dans ma vie.
Je reçois ta vie éternelle.
Je t’aime.
Amen