"Je suis la lumière du monde"

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« Je suis la lumière du monde », dit Jésus, « celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Mais comment le Christ éclaire-t-il le monde, comment éclaire-t-il nos vies ? Aux Rameaux, c’est la lumière d’un enthousiasme : acclamé par une foule enthousiaste, Jésus fait une entrée royale à Jérusalem.
Il accepte d’être acclamé roi. Il provoque même puisqu’il ordonne qu’on lui prête ce jeune âne. Des pèlerins arrivent déjà en foule à la ville, Jérusalem ville de paix où on attend, ce Roi, ce Messie qui doit amener la justice, la paix dans le monde.
Oh, il sait que « sa Royauté, comme il le dira à Pilate, n’est pas de ce monde ». Oui, il sait et cela se sent : il amène la paix par la force de l’amour et l’humilité, pas par la violence et la domination. Mais Jésus accepte ces acclamations.
Il est encore lumière quand, avec autorité il remet en place les Pharisiens qui interviennent mécontents « Fais taire tes disciples. » « S’ils se taisent répond-il, les pierres mêmes crieront. » C’est le cri de joie, il y a dans ces Rameaux toute l’invitation à accueillir le Christ royalement dans nos vies.

Mais tout à coup, Jésus pleure. Quel contraste dans ce récit de l’évangile de Luc ! Comment se fait-il que ce roi pleure? C’est qu’il perçoit que l’enthousiasme de la foule n’est pas le vaste mouvement de conversion nécessaire à amener ce Règne de paix. Au contraire, beaucoup rejetteront sa lumière. « La lumière est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue. »
Il conclut sa plainte contre Jérusalem « Tu n’as pas reconnu le temps où Dieu est venu te secourir (littéralement : le temps où tu as été visitée. » Jésus est comme la visite de Dieu dans le monde et dans nos vies. Il est une lumière qui va pénétrer jusque dans la mort, et la traverser pour briller autrement que dans un simple enthousiasme à Pâques.
Par là, il va être lumière dans nos ténèbres : le mensonge est démasqué, la mécanique de violence qui nous habite est enrayée. Il se fait consolation dans la tristesse ; la vérité et l’amour peuvent se développer.
C’est aussi à travers ce parcours de catéchisme que Jésus est venu vous – nous – visiter. Lui la lumière du monde, il désire éclairer tous les chemins de vie : le mien, les vôtres. Alors j’avais encore à ce propos une dernière question. A la fin de ce parcours, qu’est-ce que la foi pour vous ? Est-ce que c’est quelque chose qui s’apprend (comme l’anglais), quelque chose qu’on reçoit (et il y en a qui la reçoivent et d’autres pas) ?

(Transcription du module « La foi » par les catéchumènes) :
AS Moi je pense que la foi, on n’a pas besoin de la travailler, mais faut l’entretenir si on l’a, en allant à l’Eglise ou simplement en priant, et voilà.
GG Moi je pense que la foi vient des parents. S’ils ont aussi fait le caté, et puis ils ont une vie spirituelle, ils nous la donnent, je pense que ça vient essentiellement de là.
JC Moi je suis assez d’accord avec ce que vient de dire Guillaume, c’est si on l’a ou on l’a pas, et après il faut l’entretenir.

Eh bien oui ! merci encore pour vos réponses riches et nuancées. Mais Dieu ne s’impose jamais et nous laisse toujours la liberté de l’accepter ou de le rejeter. Et j’ai un petit souci. J’aimerais revenir sur ce que vous avez dit hors antenne à propos de vos intérêts prioritaires dans la vie.
Certains ont dit, je résume : je veux d’abord réussir mon apprentissage, mes études, faire du sport ou de la musique, et puis je verrai peut-être pour continuer dans la foi. J’ai peur que vous croyiez que entretenir sa foi, c’est choisir Dieu contre tous nos intérêts dans la vie. Pas du tout !
Jésus la lumière désire que votre vie ait du goût, soit pleine d’intérêts, soit vraiment réussie. Il veut simplement éclairer tous vos intérêts, vous aider à voir le plus clair possible pour vos choix, pour traverser ou sortir de situations difficiles. Jésus-lumière veut être – que dis-je, s’offre pour être – votre compagnon, votre appui.
J’ai connu des jeunes qui ont fait une expérience forte de conversion à Jésus-Christ, mais, quelques années plus tard, ont tout balancé. J’ai été touché par la vie d’une femme, épouse d’un pasteur, décédée d’un cancer. Convertie aussi dans son adolescence, sa vie a été un vrai rayonnement, à l’écoute des autres, jusque dans sa longue et pénible maladie.
Et je connais beaucoup de gens qui ont accueilli la vie de Dieu dans leur coeur, très jeunes, peut-être petits enfants et ça a été comme une petite graine qui a poussé, qui s’est développée. Ou comme, la nuit – parce qu’il fait souvent nuit dans la vie – comme la bougie qu’on garde allumée pour veiller, comme le falot qu’on prend pour marcher.
Je me réjouis maintenant d’apprendre un jour, dans 2 mois, 2 ans, ou 20 ans, comment Jésus aura éclairé votre chemin de vie.

Amen !

Détails

Avec la participation de
Orgue
Daniel Chappuis 079/851.51.39
Musique