Avec Siméon, en Avent vers l’espérance!

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Écouter le culte :

David (D) : Bonsoir Leila !

Leila (L) : Bonsoir David !

D : As-tu envie que je te raconte une histoire ?

L : Oh oui !

D : D’accord, mais je t’avertis : ce n’est pas une histoire de princesse et de château, de fée ou de licorne. C’est même tout le contraire. Mais c’est quand même une belle histoire qui dit beaucoup de choses importantes, pour toi, pour moi et pour le monde entier.

L : Dis, David, si c’est l’histoire de Jésus, tu sais que je la connais déjà…

D : Je sais bien, mais tu connais surtout l’histoire de sa naissance à Bethléem, dans une mangeoire, entouré de ses parents, avec les anges qui chantent dans le ciel, une belle étoile qui brille et les moutons qui courent dans les champs. Ce que tu ne sais peut-être pas, c’est que huit jours après sa naissance, ses parents Marie et Joseph ont quitté Bethléem pour l’amener à Jérusalem. C’est là que se trouvait un bâtiment superbe, immense, qu’on appelait le temple et qui était comme une énorme église, pleine de gens qui entraient et sortaient constamment. On devait y conduire les petits garçons, encore tout bébé, pour une cérémonie… un peu particulière. En effet, dans la Loi, il était écrit :

Christophe (C) : « Tout garçon premier-né sera mis à part pour le Seigneur ».

D : Chez nous, un papa et une maman ne voudraient pas se séparer de leur bébé huit jours après sa naissance. Joseph et Marie n’avaient pas non plus l’intention d’abandonner Jésus. Ils l’aimaient trop. Mais ils voulaient remercier Dieu et conduire Jésus vers Lui pour que Dieu puisse le prendre à son service.

L : Et ça se passait comment ?

D : D’abord, le prêtre venait avec de beaux habits. Il faisait une marque sur l’enfant pour dire qu’il entrait dans le peuple de Dieu. Et on offrait à Dieu deux pigeons.
Mais ce jour-là, dans le temple, il y avait aussi un vieux monsieur, avec une longue et belle barbe blanche, et une grande robe qui lui tombait jusque sur les pieds. Il était souvent là, ce vieil homme, les yeux fermés. On aurait dit qu’il priait tout le temps, et que rien ne pouvait le distraire.
Il était tout seul, sa femme était morte depuis longtemps, et même ses enfants avaient fini par la rejoindre. Le vieil homme, lui, il était toujours là, mais il savait qu’il n’était pas seul, parce qu’il était tout entier habité par la présence de Dieu. C’est comme s’il était toujours avec Dieu, et Dieu, toujours avec lui.
Il en avait connu, des choses, au cours de sa vie. A son âge, plus rien ne semblait pouvoir l’étonner. C’est comme s’il avait les lettres de la sagesse écrites en majuscules sur son vieux front ridé.
Ce jour-là, au contraire de ses habitudes, le vieil homme ne gardait pas les yeux fermés. Il les avait grand ouverts. Par la force mystérieuse de son Esprit, Dieu l’avait conduit jusqu’à l’entrée du temple. Là, le vieux monsieur observait avec attention tous les gens qui entraient et qui sortaient. Il dévisageait tout le monde. On aurait dit qu’il attendait quelque chose…

L : Il attendait quoi, le monsieur ? Des cadeaux ?

D : Oui, tu as raison, Leila, il attendait un cadeau, un immense cadeau ! Mais pas de ceux qu’on emballe avec du papier et un joli ruban, et qu’on met ensuite sous le sapin. Non, ce cadeau qu’il attendait, c’était quelqu’un. Quelqu’un de puissant, de fort, un chef, quelqu’un qui allait délivrer son peuple de ses misères. Parce que tu vois, Leila, le peuple de ce vieil homme, le peuple d’Israël, était exploité par les Romains. Les gens souffraient, ils avaient faim.
Dieu avait dit au creux de l’oreille du vieil homme que ce jour qu’il attendait tellement, depuis si longtemps, ce jour-là était venu.

L : Et puis après, il s’est passé quoi ?

D : Après, Marie et Joseph sont arrivés avec Jésus dans leurs bras. Il y avait beau avoir beaucoup, beaucoup de monde, le vieil homme a su tout de suite que c’était eux qu’il attendait. Pourtant, la famille de Jésus n’avait rien de particulier. Ses parents paraissaient même être des pauvres gens. Il était stupéfait de voir l’enfant Jésus. Quelle sacrée blague Dieu lui avait faite ! Une chose si petite et si frêle pour sauver tout un peuple ! Pourtant, le vieil homme s’est dirigé tout de suite vers eux, les bras grands ouverts.

L : Mais ils devaient être étonnés, les parents de Jésus, de voir ce vieux monsieur arriver vers eux ?

D : Effectivement, tu as raison, ils devaient se dire : « Mais qu’est ce qu’il nous veut, ce vieux monsieur ? » Mais le vieux monsieur, qui s’appelait Siméon, a pris l’enfant dans ses grandes mains toutes fripées et il l’a mis contre son cœur. Puis il a levé les yeux vers le ciel et il a dit :

C : « Maintenant, Seigneur, ta promesse s’est réalisée : tu peux laisser ton serviteur mourir en paix. Car j’ai vu de mes propres yeux ton salut, que tu as préparé devant tous les peuples : c’est la lumière qui te fera connaître aux nations du monde et donnera de la gloire à Israël, ton peuple ».

D : Tu vois, il était comblé, Siméon. Dieu avait répondu à son attente. Il pouvait mourir tranquillement, le cœur en paix.

L : Mais tu crois que Jésus est vraiment devenu une lumière pour tout le monde ? Il a vécu comme un prince ? Dans un palais, avec des serviteurs et plein de belles choses autour de lui ?

D : Tu voudrais bien que l’histoire finisse comme ça, n’est-ce pas ? Mais si Siméon a dit aux parents de Jésus que leur fils allait connaître un grand destin, il leur a aussi dit qu’il serait rejeté, qu’il serait un sauveur pour beaucoup de monde, mais en même temps l’objet de grandes oppositions et de grandes haines.

Mais ce qu’il faut retenir de mon histoire, ce soir, Leila, c’est que Jésus, depuis ce jour, est devenu comme un grand phare, très lumineux, qui éclaire le monde et qui met en valeur les actes et les pensées de chacun. Jésus est devenu un point de repère pour l’humanité depuis 2000 ans. Aujourd’hui encore, il veut éclairer le cœur des petits et des grands. Leila, je prie Dieu que Jésus éclaire aussi ton cœur, aujourd’hui. Et qu’il éclaire le cœur de tous ceux qui nous écoutent.

L : Merci, David, pour cette belle histoire de Noël !

Veillée méditative – textes et musique

Détails

Avec la participation de
Thierry Burnand, Christophe Chalamet, Leila Chalamet
Orgue
Anne-Claude Burnand
Musique
Emily Mory et Hélène Galatea Conrad au violon, Oriane Four à l'alto et Emmanuel Carron à la viole de gambe