Écouter le culte :
Sabine Pétermann-Burnat
« Sommes-nous des exilés de notre enfance, parée de souvenirs et de sensations jamais retrouvés, d’images auréolées de parents aujourd’hui vieillis, de moments magiques enfouis dans la mémoire ? » C'est ce que suggère le professeur genevois Bertrand Cramer qui ajoute : « Autant d’expériences qui ne sont pas renouvelables et qui, pourtant, orientent toutes nos quêtes. »
La nostalgie nous guette et se pare de regrets lorsque l'on pense au passé. Difficile d'y résister! C'est un état d'âme discret, subtile, tenace parfois, qui mêle la douleur et la douceur des souvenirs, l'agréable au désagréable. C'est la « Madeleine » de Proust. Ce sont des instants, des odeurs, des sons, des atmosphères, des paroles, des relations familiales, amicales, amoureuses...
Et cela peut conduire à une idéalisation du passé qui fige le présent : « C'était mieux avant », nostalgie du bon vieux temps, des Fêtes des Vignerons précédentes, de la paroisse de sa jeunesse, lorsque les volées de confirmants se comptaient par dizaines, lorsque l'Église était «au milieu du village.» La nostalgie, un penchant vieux comme le monde, qui a de nombreuses facettes.
La Bible, grand manuel de psychologie humaine, s'en fait l'écho. On se souvient des Hébreux arrivés en Égypte à la suite de Joseph, pour fuir la famine et qui restent nostalgiques du pays – et pourtant, tout n'était pas rose. Nostalgiques, avec le rêve d'y retourner. Avec le temps, le souvenir s'atténue et le peuple s'habitue à être esclave des Égyptiens. Puis, par Moïse, un grand réveil s'opère avec un message divin qui les réveille : « Mais vous valez mieux que cela ! Retournez en Israël et je vous montrerai votre vocation. »
Symboliquement, la captivité en Égypte représente une certaine inertie qui peut tous nous frapper, où nous cessons d'avoir l'aspiration à une plus grande dignité, une plus grande créativité, et une plus grande liberté.
Sous la conduite de Moïse, le peuple retourne en Israël, terre promise, et malgré la providence d'un Dieu qui libère – la passage de la Mer Rouge, l'eau du rocher, la manne – à chaque contrariété, le peuple se rebelle contre Moïse. « Retournons en Égypte. On était bien là-bas, il y avait des concombres, des pastèques. Au moins on avait à manger et on savait de quoi demain serait fait ! »
Ce murmure dans le désert et cette idéalisation, nous les connaissons tous individuellement ou collectivement. Où sont les grandes utopies d'autrefois ? L'Église a-t-elle perdu son âme ? Où sont nos traditions, nos Fêtes des Vignerons d’autrefois ? Oui, chers amis, la Fête des Vignerons est un condensé de nostalgie et ce n'est pas simple d'organiser une fête populaire face aux multiples attentes.
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François Murisier, conseiller de la Confrérie des Vignerons et président de la commission artistique de la Fête des Vignerons 2019
Nostalgie : ça fait penser à regret, à passé, à souvenir. Je pense qu’effectivement, dans la Fête des Vignerons, il y a ce côté nostalgique qui nous rappelle les fêtes antérieures, mais en même temps il y a espoir parce que nostalgie va vers renouveau, vers fête nouvelle qui est attendue. On dit toujours « pas dans dix ans », on parle de l’ancienne Fête des Vignerons et puis les dix ans avant la nouvelle fête on parle de sa préparation. Donc il y a une nostalgie, une tristesse de ne pas l’avoir plus souvent, mais en même temps un espoir parce qu’on sait qu’elle va revenir.
Sabine Pétermann-Burnat
Dans les choix qu’il faut faire pour la musique, le spectacle, dans quelle mesure cette nostalgie est un poids ou un atout ?
François Murisier
Elle pourrait être un poids si on est trop attaché à la tradition. On l’a vécu dans toutes les années de la préparation, dès 2013 à peu près, par exemple, est-ce qu’il faut garder les divinités, est-ce qu’il faut garder les bœufs, est-ce que Cérès, Palès… Ce sont des images nostalgiques qui vont décevoir les spectateurs qui ont l’habitude de voir ces personnages.
Ou bien on y réfléchit en disant : « Quel sens ces personnages ont eu, avaient et auraient aujourd’hui encore au vingtième siècle ? » Et les décisions ont été prises en disant, cette fois-ci, en 2019, ces personnages vont peut-être apparaître légèrement dans quelques rappels, mais ne sont plus des personnages principaux comme nous avions eu dans certaines fêtes précédentes.
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François Margot, abbé-président de la Confrérie des Vignerons
A chaque fête, il y a son lot de réceptions déçues puisque chaque fête est un peu différente des précédentes, que chacune évolue comme la vie évolue, comme la nature évolue du printemps à l’automne à l’hiver. Donc ce sont des phénomènes parfaitement naturels. Je comprends les petites frustrations, les petites déceptions qu’il peut y avoir, mais elles sont naturelles à ce genre d’événement.
L’idée, c’est qu’il faut vraiment s’enraciner dans une forme de passé qu’on cherche à mettre en avant, à reproduire, à revivifier. Si l’on n’a pas de racines, il n’y a pas de nouveauté. Dans la mesure où la Confrérie des Vignerons a un très riche passé, cette tâche qui consiste à faire le pas – un pied dans le passé, un pied dans le contemporain, voire dans une forme d’avenir – c’est assez facile parce qu’on a un appui, comme dans la marche de tous les jours. Je prends appui sur le pied gauche pour projeter mon pied droit.
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Sabine Pétermann-Burnat
S'appuyer sur un pied pour se projeter vers l'avenir. Cela vaut pour la Fête des Vignerons, mais c'est aussi une image parlante qui illustre bien le commandement divin transmis à Moïse et que nous avons lu dans le livre du Deutéronome. « Tu te souviendras qu'en Égypte tu étais esclave. »
Comment comprendre cette parole, et surtout qu'en faire aujourd’hui ?
J'y vois une injonction symbolique pour le moins paradoxale, puisque le peuple hébreu est à la fois appelé à rejoindre une « terre promise », inconnue, où coulent le lait et le miel, tout en se souvenant d'un état antérieur, celui d'une perte de liberté. Pourquoi donc se souvenir de cet esclavage, pourquoi ne pas simplement l’évacuer ?
Peut-être pour ne pas le revivre. « Un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre », disait Winston Churchill. Et pour comprendre le sens profond d'une histoire, d'une tradition et créer du neuf, il est nécessaire de dégager son ADN pour lui redonner de la vigueur ; condition pour ne pas en rester au rêve nostalgique du « c'était mieux avant. »
Ici, pour le peuple hébreu, le fondement, l'ADN de ce commandement, c’est l'identité de Celui qui libère ; un Dieu créateur, relationnel, qui fait alliance avec son peuple et qui le libère de l'esclavage pour le conduire vers une terre fertile. Un fondement réinterprété par Jésus, et par la suite, par les premiers chrétiens, à la lumière du don de l'Esprit Saint promis par Jésus. Don de l’Esprit compris comme une alliance nouvelle de Dieu avec tous les peuples de la terre.
Alors bien sûr, la liberté comporte le risque de l'inconnu et ça peut être terriblement désagréable, inconfortable. « Il vaut mieux un tiens que deux tu l'auras » dit-on. Une réponse à cela : « Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre » dit Jésus à ses disciples. « L’Esprit Saint que le Père vous enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Jésus invite simplement le disciple à s'appuyer sur un Dieu qui promet non seulement à chacune et chacun un terreau fertile et une liberté, mais du carburant, un souffle de vie, pour accompagner sa marche, et permettre de porter du fruit. Un souffle comme le regard tendre d'une mère sur les premiers pas de son l'enfant. On comprend ici que la mémoire joue un rôle de catalyseur.
Et pour faire mémoire, nous les humains, nous créons des célébrations, des rites. Les Juifs célèbrent la Pâque en racontant en famille la Haggadah, le récit de la libération d'Égypte. Les chrétiens célèbrent aussi Pâques, réinterprétée à la lumière de la vie et de la mort de Jésus le Christ. Il en va de même pour la fête de Pentecôte que nous venons de célébrer. Et célébrer n'est pas confiné au religieux. On célèbre aussi la vie d'un défunt, la naissance d’un enfant, un anniversaire, parfois des choses plus prosaïques.
Mais pour en revenir à la Fête des Vignerons, qu'est-ce que l'on célèbre au juste ? Comment peut-on définir l'ADN de la Fête des Vignerons ?
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Daniele Finzi Pasca, metteur en scène
C’est simple, simple, simple ! Il y a l’envie par les propriétaires d’une région viticole de primer les vignerons-tâcherons pour leur travail, un travail qui vient juger une forme très attentive, très scientifique. Ce n’est pas simplement sur l’émotion, ou celui qui est le plus sympathique. Non, il y a des commissions qui, depuis longtemps, regardent, analysent et priment à la fin ceux qui, avec soin, avec amour et avec art travaillent dans les vignes de cette région.
En fin de compte, c’est ça, c’est organiser pour eux un couronnement, c’est organiser pour eux un spectacle dans lequel on décline cette relation entre homme et nature, cette relation entre homme et vigne, cette relation qui se donne dans cette région. Les détails qui rendent unique cette relation dans cette région sont le centre de ce spectacle et ce gigantesque rituel dans un endroit, qu’il faut bien penser aussi, il n’existe pas de trace évidente d’un carnaval.
Donc des moments dans la vie quotidienne ou sur l’arc d’une année où les gens s’éclatent – on s’éclate peu ici traditionnellement. Et donc, tout d’un coup, a été inventé quelque chose, justement pour créer cet esprit. On pourrait se dire, « le spectacle… le spectacle… », c’est vrai, mais il faut se dire aussi qu’il va y avoir 80 campings qui s’ouvrent et c’est une gigantesque fête. Une fête dans le sens, pas simplement d’un spectacle, les gens vont avoir cette possibilité, dictée par une règle et par une tradition qui s’est imposée, dans laquelle on pourra fêter, se laisser aller.
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François Murisier
Daniele Finzi Pasca a bien compris que le vigneron était au centre de cette fête, et à nouveau en 2019. Plus encore qu’autrefois, ce serait un spectacle qu’on offre aux vignerons et aux tâcherons. C’est donc pour leur travail, la bienfacture, le respect qu’ils ont de la vigne. Mais quand on pense à l’ADN pour la fête, je pense que c’est quand même tous ces rappels de la nature qui nous environne, la générosité de cette nature. On pense aux armaillis, aux Fribourgeois, aux alpages, au lait, le respect de cette terre. On a un hymne à la terre qui apparaît à nouveau en 2019, donc on sent dans cet hymne à la terre. La Confrérie l’a voulu, il faut qu’on pose un acte qui va rester pour les générations à venir.
Donc on a parlé de ces incontournables quand on a commencé à préparer la fête de 2019, et puis on a éliminé un certain nombre de choses et on a gardé des éléments – le ranz des vaches était le premier qui est apparu : on ne peut pas imaginer une fête où le ranz des vaches n’est pas célébré de manière importante.
Je pense que le fondement de tout cela est de dire : le soleil, la terre, l’eau, la nature, le respect qu’on doit avoir de ces quatre éléments est fondamental si on regarde toute l’histoire de la Fête des Vignerons. C’est fondamental sur cette planète, dans cette terre, qu’il faut préserver. C’est un cadeau qu’on nous fait et on a un devoir très important de la préserver, de la rendre agréable et acceptable pour les générations futures.
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Guillaume Favrod, historien et archiviste de la Confrérie des Vignerons
Il y a une réinterprétation, une envie de communiquer, de transmettre, qui est la première. Il y a une envie de se réunir, de partager. On donne souvent comme ADN à la fête d’aujourd’hui l’émotion qui est voulue par le spectacle créé par Daniele Finzi Pasca et son équipe, mais il ne faut pas oublier qu’il y a avant tout une identité qui existe dans la région ; qu’il n’y a pas une identité qui peut-être clamée tout le temps, réclamée par les gens, mais qui est plutôt une identité qui est dispersée, qui est diffuse, à laquelle les gens veulent se rattacher au moment de la Fête des Vignerons. Je pense que l’ADN de la fête, si on le résume en quelques mots, c’est la volonté de transmettre et de perpétuer une tradition, qui, même si elle n’est plus aussi présente aujourd’hui qu’avant, reste intégrée à nos gênes.
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Sabine Pétermann-Burnat
Transmettre, faire mémoire, touche à l'identité profonde d'une personne, d'un groupe humain. Et c'est assez fascinant de constater que le peuple juif, qui, en l'an 70 de notre ère, a perdu son temple, son centre de gravité, puis sa terre et qui est devenu un peuple de migrants, de diaspora – ce peuple a gardé une identité forte en s'appuyant sur sa mémoire, sur une trame narrative, une chaîne de transmission qui a forgé son identité, et ce, malgré le temps et les avaries.
Et oui, l’humain est fait de telle manière qu'il célèbre et utilise des récits pour donner du sens à l’expérience. Depuis la nuit des temps, on raconte des histoires, on connecte diverses séquences de vie entre elles pour en faire des récits et prendre une distance avec les événements. Cela touche aux sens de la vie, aux convictions, aux valeurs profondes de chacune, de chacun. Et certaines histoires construisent positivement un individu, alors que d’autres paralysent ou font violence. La nostalgie, liée au souvenir, participe de ce processus et elle a plusieurs facettes.
On retrouve Daniele Finzi Pasca.
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Daniele Finzi Pasca
La nostalgie, c’est un terme qui est décliné de différentes formes dans chaque pays. La nostalgie, on peut penser que c’est regarder en arrière et se dire : « Ah, le bon vieux temps ! », mais la profondeur de la nostalgie, ça se décline dans le présent.
Par exemple, vous voyez les Russes, le peuple russe, imprégné de nostalgie. La nostalgie « italiana », ça se décline souvent par un toast, des gens qui sont là, qui se regardent, qui se disent : « C’est tellement beau ce moment, c’est tellement beau ! », espérant que ça se reproduise une autre fois.
Ca se passe aux mariages, ça se passe entre amis qui se retrouvent, se regardant dans les yeux en disant : « C’est tellement beau ce moment ! Espérons qu’on pourra le revivre encore une fois, espérons que ce sera possible de se retrouver encore une fois, de danser encore une fois, de monter sur cette montagne encore une fois… »
Je pense que la profondeur de la nostalgie, quand on la décline de manière juste, exalte le présent plutôt que cette espèce de regard vers le passé dans lequel les choses étaient meilleures. C’est très lourd, encombrant, et ça ne nous pousse pas vers quelque chose de léger et de profond. La nostalgie qu’on va chercher, c’est celle qui fait qu’à chaque répétition, les gens soient tellement contents qu’ils aient envie de se dire qu’il va y en avoir encore une. A la première, on espère que tous les figurants se disent : « Il y en a encore une demain de représentation. » Et qu’à la fin de tout, avec la nostalgie qu’on veut créer, les gens se disent : « Espérons que les prochains vingt ans passent rapidement ! J’espère être encore là pour revivre un moment beau comme je l’ai vécu aujourd’hui. »
Donc, le fait qu’il y a quelque chose qui nous renvoie dans le passé, pour différentes raisons, mais surtout pour des raisons d’âme, pour des raisons de légèreté spirituelle, m’oblige à imaginer qu’il faut toujours exalter le futur à travers la puissance du présent. Ca c’est l’espérance, ça c’est l’espoir, c’est la société qui regarde en avant, c’est les vieux qui disent : « Je vais encore être là », c’est les enfants qui ont un futur, ça c’est la nostalgie.
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Sabine Pétermann-Burnat
Alors oui, la nostalgie peut exalter le futur à travers la puissance du présent. Et d'ailleurs, on s'intéresse aujourd'hui à la dimension positive de la nostalgie. Des études scientifiques démontrent que dans sa version positive, la nostalgie donne accès à la mémoire et renforce des souvenirs heureux qui font du bien, ce qui peut être un moteur pour agir, pour créer.
D’autre part, la nostalgie renforce aussi notre identité en se reconnectant à des temps forts du passé qui nous ont construit. Il est parfois possible de retrouver des rêves perdus et de les concrétiser. Enfin, la nostalgie aide à accepter la dimension tragique de l'existence humaine, du temps qui passe et qui ne revient pas.
Alors c'est probablement tous ces aspects ensemble qui se conjuguent dans la Célébration de la Fête des Vignerons.
On retrouve l'historien Guillaume Favrod.
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Guillaume Favrod
En participant à la Fête des Vignerons, qu’on sache ou non cultiver la vigne, qu’on sache ou non comment grandit une vigne, ce que c’est que les effeuilles ou autre, finalement on intègre une famille, une communauté qui veut célébrer ce travail-là.
Plusieurs générations d’une même famille peuvent participer à une Fête des Vignerons : des familles dans des familles. On peut avoir un grand-père qui aura vécu la fête de 1955 avec ses petits-enfants ou arrières petits-enfants qui vivent leur première fête en 2019. Et la transmission qui se fait au travers de ces différentes générations est similaire à la transmission nécessaire au renouveau de la viticulture, non seulement au renouvellement des postes des vignerons-tâcherons, mais aussi de la vigne. C’est quand même ça le plus important autour de cette fête, c’est la transmission de génération en génération d’une identité et d’une communauté qui va se perpétuer sur des générations et des générations.
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Daniele Finzi Pasca
Moi, je suis très attaché aux morts, parce que j’en ai, parce que je fais ça, pas pour des générations, mais spécifiquement pour des personnes que j’ai aimées. Je termine ce spectacle parce que je l’ai commencé avec Julie et avec toute l’équipe de création qui la connaissait. On est en train de terminer son travail, on va le signer ensemble.
Mon père vivait, est venu étudier à Vevey. Pour moi, mes morts sont comme quelqu’un avec qui je peux continuer à avoir un dialogue dans ma journée, c’est pour eux que je fais certaines choses. Je le fais pour mes vivants et qu’ils soient fiers de ce que je fais et je fais ce que je fais pour honorer mes morts. Alors vous voyez, c’est ça qui m’importe. Et chacun de nous, hélas, a perdu et continuera à perdre des gens et va chercher à porter en avant leurs rêves au moment de tenir vivant leurs souvenirs. Ca, ça m’importe énormément.
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Sabine Pétermann-Burnat
Daniele Finzi Pasca qui évoquait Julie, son épouse, disparue en mai 2016, et qui a donné son prénom à l'un des personnages centraux du spectacle. Julie, une petite-fille et son grand-père qui dialoguent ensemble pour transmettre une mémoire.