La promesse du Saint-Esprit

Temple de Payerne (©Christophe95, CC BY-SA 3.0 Wikimedia Commons)

Écouter le culte :

Il y a au cœur de l’Écriture une promesse d’espérance et de justice – et qui est surtout une promesse de consolation, de guérison, de restauration. Depuis très longtemps, les prophètes annoncent une visite de la part du Seigneur lui-même pour son peuple. Et même davantage : pour « toute chair ».

Ésaïe l’annonce ainsi :
« Dans le désert, préparez un chemin pour le Seigneur !
Toute vallée sera comblée, toute colline abaissée,
et toute chair verra le salut de Dieu. »

(Ésaïe 40, 1-5)

Bientôt une voix parle au cœur de cette prophétie :
« L’Esprit du Seigneur est sur moi,
il m’a donné l’onction pour mettre un baume sur le cœurs meurtris ;
il m’a envoyé pour consoler les affligés,
mettre sur leur tête un joyau de beauté au lieu de la cendre,
une huile de joie au lieu des larmes,
un vêtement de fête au lieu du manteau de deuil.
Proclamer une année de grâce de la part du Seigneur. »

(Ésaïe 61, 1-3)

Or nous voyons que tel est le ministère de Jésus : Jésus a été recouvert de l’Esprit de Dieu qui l’a envoyé apporter une bonne nouvelle aux humbles.

À cet homme paralysé, porté par quatre amis, Jésus se penche et lui dit : « Mon enfant tes péchés sont pardonnés », et ensuite : « lève-toi, prends ton grabat, et rentre chez toi. » Jésus proclame une année de grâce de la part du Seigneur : c’est le pardon gratuit.

À cette femme atteinte de perte de sang, qui n’ose pas demander, et qui vient par derrière dans la foule pour juste toucher le vêtement de Jésus : « Ma fille, ta foi t’a sauvée, va et soi guérie de ton mal. »

À Zachée, ce petit homme mal-aimé et méprisé, qui veut voir Jésus, et qui monte sur un arbre, Jésus vient à lui : « Zachée, descends aujourd’hui ! Je veux aller chez toi ! ». Et Zachée fut rempli de joie, avec les conséquences que l’on sait : la joie au lieu des larmes.

À cet homme lépreux, qui vient se mettre à genoux devant Jésus, en lui disant : « Si tu veux, tu peux me purifier. Jésus lui dit : je le veux sois pur. » Le joyau sur la tête au lieu de la cendre.

À cette veuve qui pleure son fils unique, Jésus est rempli de compassion et lui dit : « Ne pleure plus. » Et Jésus rendra son fils à cette femme : un vêtement de fête ou lieu du manteau du deuil.

À Pierre, lorsque Jésus monte dans sa barque pour parler à la foule, ensuite se tourne vers lui et dit : « Avance au large et jette les filets », et quand les filets se remplissent, Pierre, rempli de crainte, dit à Jésus : « Seigneur, éloigne-toi de moi car je suis un homme rempli de péchés. » « N’aie pas peur, dit Jésus : maintenant ce sont des hommes que tu prendras ! »

Jésus accomplit les promesses de l’Écriture, par le moyen du Saint-Esprit qui est avec lui.

C’est ce que nous lisons au Psaume 103 :
« Mon âme bénis l’Éternel et n’oublie aucun de ses bienfaits :
c’est lui qui pardonne tes fautes,
et guérit tes maladies,
qui arrache ta vie à la tombe,
et te couronne de tendresse et d’amour.
Le Seigneur est miséricordieux et compatissant,
lent à la colère et riche en bonté. »

Or, au moment de partir, Jésus dit à ses disciples : je ne vous laisserai pas comme des orphelins, je viendrai à vous. Comment ? Par la promesse du Saint-Esprit.

« Je demanderai à mon Père, et il vous donnera quelqu’un autre, pour vous venir en aide, il sera avec vous pour toujours. Le monde ne peut pas le voir, mais vous, vous le verrez parce qu’il sera avec vous et il sera en vous. Ce jour-là vous saurez que je suis avec mon Père, et que vous êtes avec moi et moi avec vous. »

La promesse du Saint-Esprit est le moyen par lequel le ministère de Jésus continue jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à aujourd’hui, la Bonne Nouvelle est annoncée aux humbles, les fautes sont pardonnées, les malades sont guéris, la joie est redonnée au lieu du chagrin – par le Saint-Esprit que Jésus a promis et qu’il nous donne.

Dans les années 80, quand j’étais étudiant, on pensait volontiers que la foi chrétienne n’avait pas d’avenir – c’est le contraire qui se passe – il n’y a jamais eu autant d’églises et de jeunes chrétiens de par le monde, chez nous également, car la promesse du Saint-Esprit tient toujours, elle tiendra pour toujours.

C’est la promesse qui s’adresse à toi. À toi, le Seigneur Jésus promet : tu recevras le Saint-Esprit de la part de mon Père, qui te le donnera gratuitement.

Déjà la promesse nous a rejoints quand nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le signe de la promesse nous a été donné, nous pouvons recevoir le contenu de la promesse, selon la parole de Jésus : il sera là pour vous et avec vous pour toujours, en mon nom.

De même que Jésus a été envoyé, de même le Saint-Esprit est envoyé. Si tu crois que Jésus a été envoyé aussi pour toi, alors tu recevras le Saint-Esprit qui est envoyé au nom de Jésus pour toi

Il nous reste à dire : Je crois, Seigneur, que tu me donnes le Saint-Esprit de vérité et de vie. Alors viens, Saint-Esprit, je t’ouvre ma vie et mon cœur, à cause de la promesse de Jésus. Et pour que le ministère de la Bonne Nouvelle commencé par Jésus continue : pour moi et à travers moi, pour d’autres.

Amen.

Les deux cultes sont bâtis sur le chapitre 14 de l’évangile de Jean: l’enseignement de Jésus sur le Saint-Esprit. De la même manière que la venue du Sauveur avait été annoncée par les prophètes d’Israël (texte d'Ésaïe), de même la venue du Saint-Esprit est annoncée par Jésus, comme le fruit de son propre ministère. Et de même que le Nouveau Testament nous invite à croire que Jésus est bien le Sauveur promis, de même nous sommes invités à recevoir l’Esprit de Dieu au cœur de notre foi, qui nous apporte la présence de Dieu lui-même dans notre vie.

Détails

Avec la participation de
Geneviève Butticaz pour la liturgie, Françoise Grand et Stéphanie Flury pour les lectures
Orgue
Benoît Zimmermann
Musique
Le choeur d'hommes de Grandcour